Loneliness

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dimanche 30 décembre 2007

MIROIR de SAMANTHABADRA

« Ô Noble Fils, Ecoute !
Aucun phénomène n'a plus d'existence que le reflet de la lune dans l'eau.
Tout ce qui apparaît, phénomènes internes, phénomènes externes,
Apparaît comme projection de l'esprit non-né.
Aussi n'existe ni Samsara ni Nirvana,
Ni naissance, ni mort,
Ni apparition, ni disparition.
Sur les eaux de l'esprit, seule se déroule la course des phénomènes,
Comme, chaque nuit, roule le firmament dans les eaux du lac.
L'esprit, semblable au miroir, reflète le monde,
Il est le lac face au firmament.
Sachant cela, le pratiquant avisé sait qu'il n'existe ni chemin vers la libération,
Ni lieu de réalisation.
Voyant cela, Ô Fils de Noble Famille,
Le pratiquant accompli repose en l'esprit même.
Comme nul ne peut saisir le reflet de la lune qui traverse le lac,
Aucun phénomène n'est saisissable.
Sachant cela, le pratiquant avisé
Contemple les phénomènes sans attachement,
Sans aversion ni ignorance.
Le méditant lui-même n'est pour lui-même qu'un reflet sur les eaux de l'esprit,
Sachant cela, le pratiquant avisé réalise qu'il est sans corps,
Ainsi actualise-t-il le dharmakaya.
Considérant son propre reflet, le pratiquant avisé réalise la nature de son corps d'émanation,
Ainsi actualise-t-il le sambhogakaya.
Voyant enfin que lui-même se reflète dans les eaux de tout lac,
Le pratiquant avisé comprend la nature du corps d'apparition,
Ainsi travaille-t-il à actualiser le nirmanakaya.
Quand il est réalisé que l'esprit du pratiquant n'est qu'un reflet dans les eaux de l'esprit non-né,
Le pratiquant avisé pratique le sans-esprit.
Alors s'effondre pour lui la dernière supercherie,
Et contemplant toute chose intérieure ou extérieure
Comme reflet dans les eaux de l'esprit non-né,
Le pratiquant réalise l'omniprésence de la Source, maître ultime.
Car lorsqu'est clairement perçu que tout n'a d'existence que comme reflet,
Le miroir de l'esprit apparaît et peut être connu.
Au cœur du miroir,
L'esprit non-né qui projette toute chose,
Et en qui tout se reflète,
Est le cœur même de Bouddha.
Restant en contemplation devant la nature même de l'esprit non-né,
Le pratiquant commence, sans méditer, sans intervenir ni corriger,
A contempler l'apparition et la transformation du monde.
Quand il est clairement réalisé que tout a le statut du reflet,
La source se dévoile.
Si l'on demeure dans la source sans en altérer l'activité,
Le cœur du Bouddha lui-même peut être connu.
Quand on connaît le cœur du Bouddha, sans s'identifier au Bouddha,
Tout s'achève, les eaux remontent du fleuve,
Et le lac s'ouvre comme un œil Unique.
Alors apparaît clairement que seul existe l'esprit non-né,
Duquel personne ne fut jamais séparé. »

Extrait du "Miroir de Samanthabadra" - par Tertön Selwa Rang Djoung
Prajnâpâramiâ Hridaya - Le Cœur de la parfaite sagesse -

jeudi 20 décembre 2007

SOURIRE

Photo Muttifree

Je me suis lié d'amitié avec les nuages
blancs et les cigognes grises
qui répondent doucement au vent frais
et à la Lune brillante.
Insoucieux du temps qui s'écoule.
Je reste clair et calme en étant assis
avec un bol de riz
une assiette de légumes sauvages
et une tasse de thé :
je souris.

Kusan Sunim

dimanche 16 décembre 2007

...VIDE...



Trente rayons convergent au moyeu mais c'est le vide médian qui fait marcher le char.

On façonne l'argile pour en faire des vases, mais c'est du vide interne que dépend leur usage.

Une maison est percée de portes et de fenêtres, c'est encore le vide qui permet l'habitat.

L'Être donne des possibilités, c'est par le Non-Être qu'on les utilise.

Lao-Tseu - Extrait du Tao-Të King

mardi 11 décembre 2007

INFINI...



S’ouvrir à l’Infini, à notre infini, cesser de se penser, de se croire prisonnier, et commencer pour cela à aimer, à nous aimer.

S’ouvrir à l’infini, à notre infini, ne serait-ce pas d’honorer, tous les points de l’espace, de notre espace ? …

samedi 8 décembre 2007

LA VIE...




Mais qui donc est « L’ÉVEILLÉ » sinon l’Humanité elle-même…

… L’Humanité en sa multiple et unique totalité, placée au Cœur de la Vie, pour en apprendre, pour en comprendre la beauté, pour peu à peu, cheminant maladroitement, longuement, inexorablement et éternellement sur le profilé des cycles d’un temps inconnu, parvenir au déclin de l’appréhension et se découvrir sur un instant sans mesure, ETRE, La Vie, elle-même.

mardi 4 décembre 2007

PARTAGER ....

Photos de "Lasiate" (voir lien)

Comment partager, converser, échanger naturellement et simplement, tant qu'identifiés à nos pensées, à nos émotions, nous nous confondons avec elles, tant que nous ne sommes pas en mesure de Voir que pensées et émotions ne sont que des états mentaux, éphémères, mouvants, sans solidité et non, ce que nous sommes en vérité ?

Pour partager, simplement, nous entendre, nous comprendre, n'est-il pas primordial, de reconnaître que nous ne pouvons être, ni la pensée, ni l'émotion et commencer, dès lors, par nous poser l'essentielle question : "Qui suis-je ?"

Tant que nous restons identifiés à nos pensées et à nos émotions nous ne pouvons que nous engloutir dans la dualité, nous perdre dans l'idée du "moi" et "l'autre", c'est dire dans la séparativité et toutes ses conséquences chaotiques, désirs, aversions, craintes, peurs etc.

Reconnaître que nous ne sommes ni la pensée, ni l'émotion, s'est s'offrir naturellement, simplement et même directement l'ouverture à soi, au Soi, la spacialité de l'esprit, l'intelligence sensitive de l'Etre que nous sommes, ici et maintenant, et qui EST, ni moi, ni l'autre....