Loneliness

Loneliness

mercredi 30 janvier 2008

mardi 29 janvier 2008

Recto... Verso...

création numérique Muttifree
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"Regarde l'avant du miroir : il est entièrement sombre.
Regarde l'arrière et il est brillamment clair.
En regardant au recto, ce n'est pas le recto ;
En regardant au verso, ce n'est pas non plus le verso.
Lorsque recto et verso sont tous deux brisés en éclats,
Alors vraiment on a un grand miroir complet.
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Kusan Sunim

mercredi 23 janvier 2008

Pleine Résonance avec ...




ERIC BARET

EXTRAIT DE « LE SEUL DESIR »

[…] « Aimer, c'est écouter.
Vous êtes en face d'une situation, avec un homme ? Vous l’écoutez.
Vous écoutez ce qu'il est, pas uniquement ce qu'il prétend être.
Vous écoutez profondément, sans commentaire. Quand vous écoutez, vos enfants sont parfaits, votre mari est parfait, vos parents sont parfaits, votre corps est parfait, votre psychisme est parfait.
Telle est la vision claire qui vient de l'écoute.
Lorsque je pense que mes enfants, mon mari, mon corps doivent changer, c'est que je n'écoute pas. Je parle, j'ai une idéologie à propos de ce qui est juste et de ce qui ne l'est pas. C'est cela, le fascisme : vouloir que les autres soient comme je décide qu'ils devraient être. Ce fascisme psychologique n'a pas de sens.
Aimer, c'est respecter.
Je respecte mon environnement, mon enfant, mon mari, mon père, la société et toutes les violences que j'ai subies.
Je respecte ce qui est là.
Cela ne justifie rien, je n'ai pas à justifier.
La vie n'a pas à être justifiée ; elle est ce qu’elle est.

Je fais face à la réalité, non pas à ce que la réalité devrait être selon ma fantaisie intellectuelle. Le voisin est exactement comme il doit être, il ne peut pas être autrement. Quand je vois clairement comment il fonctionne, j'ai de bons rapports de voisinage.
Quand mon voisin bat sa femme, je comprends profondément que sa terrible souffrance l'amène à battre sa femme. Cela ne veut pas dire que, dans certains cas, je ne vais pas appeler la police, faire une remarque ou intervenir physiquement. Cela veut dire que je sais que quand on bat sa femme on le fait par souffrance, que quand on est violent c’est que l'on se sent agressé. On peut se sentir agressé par un sourire...
Dans une absence totale de critique, il y a une compréhension de la situation. J'appelle cela respect. Certains l'appellent amour.

Mais aimer quelqu'un, quelle histoire extraordinaire ! Et être aimé, c'est encore plus merveilleux comme histoire ! Souffrir de ne pas être aimé, c'est le summum ! Voir comment on fonctionne. Si je donne un biscuit au chien, le chien m'aime. Si je tape sur le museau du chien, le chien ne m'aime pas. Je fais ceci, mon mari m'aime. Je couche avec son frère, mon mari ne m'aime plus.
Et alors ?... Laisser les gens libres.

Les gens m'aiment, les gens ne m'aiment pas, c'est merveilleux ainsi.
Avoir besoin d'être aimé est une mode qui va passer. Elle est le fruit d'une époque un peu décadente.
Avoir besoin d'être aimé est une forme de maladie très intense sur le plan somatique. C'est terrible, tout comme la jalousie. Cela détruit le système hormonal, le système cellulaire. Ce besoin d'amour est un poison.
Le remède, c'est d'aimer. On ne peut qu'aimer. Quand on dit : « Je n'aime pas », on nie l'essentiel en soi-même, parce qu'il n'y a rien que l'on puisse ne pas aimer. Quand je dis ne pas aimer telle personne, je nie l'amour qui est en moi. Alors, je souffre.
C'est merveilleux d'aimer, d'être totalement attentif à quelqu'un.

Comme avec un enfant. Est-ce que l'on peut empêcher l'enfant de mourir, de se faire écraser ? Non. On aime l'enfant comme il est maintenant, à chaque instant. On ne sait pas si, l'instant d'après, il aura toujours cette forme. On est présent sans demande. Que peut-on demander à un enfant ? On fait tout ce que l’on peut, sans lendemain. C'est gratuit.
Quand on vit avec un homme, c’est la même chose : vous faites tout ce que vous pouvez, sans rien demander.
Là, une autonomie, une maturation se crée. Si, un jour, par la nature de la vie, il y a séparation d'avec la personne qui a vécu dix ans avec vous, d’abord vous verrez que cet amour ne vous quitte pas, et ensuite, si vous aimez profondément cette personne, il y aura une immense facilité pour vous de comprendre qu’elle a besoin de rencontrer quelqu'un d'autre et vous aussi (ou pas).
L'amour, c'est la plasticité.
Aucune demande possible.

Plus vous vous familiarisez avec l'attitude de tout donner et de ne rien demander, plus vos relations affectives deviennent simples, faciles, harmonieuses.
Dès l'instant où vous demandez la moindre chose, vous rencontrez l'amertume, la déception, les regrets, l'hésitation, l'agitation, le conflit. »[…]

jeudi 17 janvier 2008

L'Ame-Our

Image Muttifree


Il est des soirs dans la cuisante souffrance
Un oiseau qui surgit du mortel désespoir
Son cri rouge remonte les couloirs
Son cri vert nettoie les dortoirs
Son cri jaune secoue la faune sauvage

Il est des soirs où le soleil couchant
Est une aube sur la violace des prunes
Le ciel de morves pourpres et mauves s’étale
Résonne dans la feuille,
Sur le pelage baille,
Dans le cristal vibre
L’Astre adombré chante !

Il est des soirs en l’inquiétude de l’animal errant
Une étoile invisible qui perce la terre blême
Pour s’élever au-dessus des flots troubles.
L’oiseau des profondeurs surgit
Pour s’envoler en son cri libéré
Vers le grand astre rougeoyant.

Il est des soirs où la vraie vie s’approche
Par des sentiers inconnus,
Secouant le rêveur des moiteurs dévastatrices
L’incendiant de l’intérieur pour le vivifier
Hors de l’abîme.

IL EST ce jour où la nuit s’estompe
Tel le décor d’un cauchemar grotesque
Pour que l’enfant de toujours
Reprenne le Saint pèlerinage
En son souffle restitué
Et vers la Source aller.

Les Chants de l’Ame-Our
De Solaris - InSurrection Solaire – Editions Charles Antoni L’Originel -

mardi 15 janvier 2008

jeudi 10 janvier 2008

Ne craignez pas la Vie !

création numérique Muttifree

… « Nous avons pris nos vies en mains, nous les avons modelées, moulées, réglées. Le consentement à tout laisser venir, le consentement à laisser la vie universelle nous saisir, à la laisser façonner notre vie, nous mouvoir, nous conduire, nous s'y sommes pas prêts. Nous craignons la vie. Nous voulons vivre et pourtant nous avons peur de vivre. Nous avons peur des lendemains, nous avons peur de l'inconnu. Nous nous sentons tellement en sécurité avec le connu que nous voudrions qu'il soit seul à bouger.
Vivre le passé au présent, c'est ainsi que l'on s'imagine « vivre ». Soit nous essayons de projeter les jours d'hier sur les jours présents, soit nous tentons d'utiliser et d'exploiter aujourd'hui pour demain.
Mais demain n'est jamais là.

Ce qui est là est le jour d'aujourd'hui, maintenant, ici.
Quoi qu'il arrive, laissez-le arriver.
Vivre, c'est être en mouvement avec la créativité de la vie, à travers vos regards, vos mots, vos comportements relationnels.
Sécurité, insécurité, prestige, utilité, respectabilité, tout cela est secondaire. L'essentiel est de vivre.
S'il y a l'amour de la vie, l'intérêt pour la vie, s'il y a un désir de découvrir ce que vivre signifie, alors il y a l'humilité de vivre le peu que vous comprenez.
Alors vous devenez une lumière pour vous-même. Advienne ce qu'il adviendra.

Si l'on est honnête, loyal et sincère avec ce que l'on comprend, on n'a pas besoin de gourous, de maîtres et de professeurs, parce que la compréhension est la lumière allumée par la sensitivité elle-même. C'est la vie divine en vous qui allume cette lampe de la compréhension. Ne vivez pas de connaissance, mais de compréhension. La connaissance est un passé mort, la compréhension un présent créatif.
Lorsque la créativité remplit l'aujourd'hui, tout l'avenir descend sur la terre.
Le futur c'est maintenant, le futur est ici, le futur est présent éternel.
La vie est le maître toujours présent qui enseigne dans chaque situation, chaque défi, à tout moment.
Nous ne sommes pas seuls ni isolés dans notre quête du sens, de la nature de la réalité, nous sommes entourés par la vie... sa pulsation, sa vibration. Nous apprenons à être alertes et sensibles, de sorte qu'à tout moment nous sommes capables de toucher la vie, sous le fait, le mot, le geste.
Nous devons apprendre à être avec notre être, à le regarder, à l'observer, à lui devenir familier, à comprendre sa réalité et à être avec lui dans l'élégance de la simplicité, totalement libre d'effort et de recherche, et libre du désir de nous en éloigner.
Dans cette austérité de la perception, de la compréhension et de la détente inconditionnelle se libèrent des énergies nouvelles. C'est l'épanouissement de l'être qui met un terme à la souffrance.
Vivre n'est pas un mouvement de la connaissance, de la pensée qui est un play-back de la mémoire, c'est un mouvement de compréhension personnelle.

Ne craignez pas la vie ! Ne craignez pas la liberté ! Ne craignez pas l'amour ! … »


Vimala Thakar