Loneliness

Loneliness

jeudi 27 mars 2008

Espace Temps ...


Mémoire pour un futur sans cesse présent

Ami, observe comme ton regard offre un étrange pouvoir au passé
Et à la mémoire de tout ce que la Vie a déserté.
Observe aussi, Ami,
Comme ton regard offre un tout aussi étrange pouvoir au futur
Et à l’espérance de tout ce que la Vie n’a point encore présenté.
Que sais-tu faire ainsi, que sais-tu dire ou penser,
Qui ne contienne une idée dé-passée,
Ou un espoir en ton désir re-présenté …
Que ne comprends-tu pas que le passé a cessé de jouer,
Qu’il est mort à jamais
Et que lorsque tu l’habilles de regrets, c’est inutile.
Il est devenu soit une larme, soit un sourire,
Dans les sentiers crevassés de la mémoire.
Il n’est qu’un être neuf qui puisse l’effacer.
Que ne comprends-tu pas que le futur ne peut jamais se présenter,
Toi-même le nomme, Demain,
Quand l’aube qui t’éveille se nomme, Aujourd’hui…
Que fais-tu donc de cette rencontre incessante …
L’aube t’éveille, aujourd’hui,
Et tu poses un regard sur hier,
Et tu poses un regard sur demain…

Oubliant toujours le mot si neuf, si doux que tu baptises aujourd’hui,
Sans cesse tu t’agites, regrettes ou espères,
Sans voir de la Vie, son cadeau,
Cet instant magique et pur
Où demeure Le Présent…

Mutti

mardi 25 mars 2008

Air du Temps


"L'extraordinaire nous attire un instant,
la simplicité nous retient plus longtemps,
parce que c'est en elle seule que réside l'essentiel."
Gary Winogrand (photographe)

vendredi 21 mars 2008

Reflets ...



Troublé par les mots, vous tombez dans le gouffre.
En désaccord avec les mots, vous arrivez à l’impasse du doute.
Comme en vous contemplant dans le miroir : la forme et le reflet se regardent.
Vous n’êtes pas le reflet, mais le reflet est vous.
S’il y a création d’une différence, même infime, cela ne peut s’harmoniser avec le rythme de la musique.

Ryokai

samedi 15 mars 2008

dimanche 9 mars 2008

Jardiniers !

Création numérique Muttifree


« Un jour, Nan Shan a dit :

Jardiniers !

Notre nature profonde demande à s’exprimer, et elle s’exprime inconsciemment, naturellement, au contact des montagnes et des eaux, au contact de la nature.
Les nuages qui courent dans le bleu du ciel, l’eau du torrent qui cascade de roche, les oiseaux et les fleurs, voilà le véritable visage du Tao.

On part en promenade, le bâton sur l’épaule, on sort des murs de la ville, on s’éloigne des habitations. Au rythme des pas sur le sentier de montagne, les soucis peu à peu disparaissent. Dans un vallon moussu, marche solitaire au milieu des bambous géants. Parmi les chaumes lisses et les verts feuillages, la spiritualité s’épanouit inconsciemment.

C’est la bodhi ! »

Nan Shan – extrait de « Dresser des pierres, planter des bambous » - Editions Les deux océans -

Seconde partie de cet extrait sur Muttifree's Eyesights...

lundi 3 mars 2008

Impermanence



En mémoire, à Paris …
L'expo vivante de la création d'un mandala de sable,
sous les yeux du public, dans le silence,
public en couronne carrée,
"au-dessus" des artisans qui semblaient ne pas respirer.
L'ordre était parfait, la danse autour du mandala vivant
au son parfois de trompes tibétaines,
de tingsha scintillantes,
et le public recueilli ou non, évoluant à pas de velours...
Charme ininterrompu.
Jusqu'à la dernière heure, le mandala ne révéla pas son secret,
Secrète Beauté.
Enfin les quatre portes communiquaient,
le sable en épaisseurs formait
une pyramide exquise de précision,
les divinités et daimons
chantaient ou hurlaient, jusqu'à la fin ...
qui ne fut qu'un commencement.
Le prêtre fit communiquer les quatre portes
dans un recueillement au silence marmonné.
Le mandala s'effondrait, finie la pyramide.
Les sables irisés mêlaient leurs tons en poussières d'étoiles,
et plongeaient dans un vase, une urne.
Plus tard, en cérémonie discrète, les moines déversaient dans le
courant de la Seine le précieux contenu,
Mandala pour la Terre et le Ciel et l'Éther.
La paix, l'harmonie, le silence,
la couleur se répandaient dans l'univers.
Le mandala se reformait partout,
au fil de l'eau, au fil du temps,
intemporelle œuvre disloquée,
pour mieux vivre et se transformer.

Eilah taN
***
Avec toute ma tendresse et mes remerciements pour cette évocation d'une amie très chère.