Serrée, éclatante ou chiffonnée,
Jamais ou rarement,
Elle ne livre son coeur...
Secret, enfoui, elle le cache,
Pour que du soleil trop ardent,
Ou de la pluie
Son cœur soit prémuni.
Sereine pourtant,
En pétales frais et odorants
Elle s’épanouit.
Regarde la rose, mon Amour,
Comme sous la pluie
Elle se rétrécit, se racornit,
Courbe la tête, étouffe son cœur,
De tous ses bras réunis.
Regarde la rose, mon Amour
Comme sous le soleil
Elle les ouvre, un à un
Vois, comme tendrement, elle se déploie.
Regarde la rose, mon Amour, et vois,
Que ce qui la fait belle ici-bas
C’est l’or rose et tendre
De son cœur qui bat.
Regarde la rose, mon Amour…
Comme son cœur trop souvent saigne, sous le feu des orages et de la cruauté des hommes qui ne la protège pas.
Regarde la rose, mon Amour, et vois, comme son cœur tremble de froid, quand il se voit seul, pétales étonnés, éparpillés…
Pourtant la rose le sait, mon Amour,
Que la mort est douce lorsque l’Amour jusqu’au cœur dénudé,
Enfin s’est, révélé.