Loneliness

Loneliness

jeudi 23 octobre 2008

Vacances Familiales

Retour vers vous tous... le 5 Novembre
Je vous embrasse tendrement.
Mutti


lundi 20 octobre 2008

Voyage...


L’homme est un pèlerin du temps…

… Et lorsque le temps retient quelque instant le pèlerin dans le magma des ses impressions psychologiques environnementales, l’œil frontal, tel le zoom d’un appareil photo guide la conscience vers une compréhension plus vive, plus nette, des opérations du temps.
Le voyage est difficile, et lent, pour quiconque se complaît encore à croire qu’il déroule l’existence au gré de ses désirs.
Dans le désert virtuel d’un mental programmé, le tissage serré des impressions et des sensations se révèle telle une sombre forêt à l’orée de marécages profonds en lesquels le voyageur peine et s’essouffle et quand bien même il atteint la forêt s’imaginant se sortir du bourbier exhalant ses humeurs acides, le voyageur osera-t-il, plus loin, plus profond encore, s’engager dans l’ombre, se confronter aux arêtes épineuses des ronciers et du fouillis forestier qui ralentit le périple et enracine le désespoir.
Avant même que d’approcher l’orée de la forêt, la tentation est grande de s’abandonner au bourbier, de laisser la vase envahir les sens et d’y enfouir toute conscience au point de n’être plus en mesure d’entendre l’étrange et joyeuse clameur des oiseaux mythiques qui s’ébattent sur la canopée des grands arbres, entonnant le chant d’appel qui entraînera le miraculeux sursaut du pèlerin.
L’appel du vide est un miracle, c'est l’instant du saut extraordinaire qui emporte le voyageur à l’assaut des drus embroussaillements qui préparent aussi bien le timoré que le téméraire à la pénible traversée de la forêt.

Découvrir la clairière est la plus suave des espérances, mais aussi la plus dangereuse des aventures pour qui s’avance dans l’idée d’une réussite personnelle.

La Vie est un langage, la Nature est son chant…

mardi 14 octobre 2008

Analogie...

UNITE DU MONDE

« La conscience universelle est souvent comparée à l'océan : une masse fluide, indifférenciée, et la première phase de la création correspondrait à la formation de vagues.Une vague peut être considérée comme une entité individuelle, et pourtant il est évident que la vague est l'océan, et l'océan la vague.
Il n'y a pas de séparation ultime.

La phase suivante de la création serait une vague se brisant sur les rochers et vaporisant l'air de gouttelettes d'eau, qui existeront en tant qu'entités individuelles pendant une courte période, avant d'être à nouveau avalées par l'océan.
Ainsi, nous avons là des moments fugitifs d'existence séparée.

Mais imaginons maintenant de l'eau qui s'évapore et forme un nuage. Maintenant, l'unité originelle est obscurcie et cachée par une véritable transformation, et il est nécessaire d'avoir une certaine connaissance en physique pour se rendre compte que ce nuage est l'océan, et l'océan le nuage.
Pourtant, à la fin, l'eau du nuage va se réunir avec celle de l'océan sous forme de pluie.

La séparation finale, où le lien avec la source originelle apparait complètement oublié, est souvent illustrée par un flocon de neige qui s'est cristallisé à partir de l'eau du nuage qui, à l'origine, s'était évaporé de l'océan. On a là une entité très structurée, très individuelle et séparée qui ne comporte, en apparence, aucune ressemblance avec sa source.
Maintenant, on a vraiment besoin d'un savoir sophistiqué pour reconnaître que le flocon de neige est l'océan, et l'océan le flocon de neige.
Et pour se réunir avec l'océan, le flocon de neige doit abandonner sa structure et son individualité ; il doit subir une mort de l'égo, en quelque sorte, pour retourner à sa source. »


Fritjof Capra
(La Sagesse des Sages)

mercredi 8 octobre 2008

Liberté...

[…] « Faire le corps et l'Esprit chose une et identique avec tout ce qui est droit, si bien que rien ne vive en vain, du matin jusqu'à midi, mais qu'en un doux unisson, outre chaque pouls de la chair et chaque palpitation du cerveau, l'âme, encore parfaite, réside sur un trône défendu par d'imprenables bastions contre toutes les vaines attaques du dehors.

Et qu'elle observe, avec une sereine impartialité, la mêlée des choses, et y puise néanmoins du réconfort, en sachant que par la chaîne de la causalité sont mariées toutes les choses différentes, qu'il en résulte un tout suprême, qui a pour langage la joie ou un hymne plus saint !

Ah! Certes, ce serait là une manière de gouverner la vie en la plus auguste omniprésence, etpar là, l'intellect doué de raison trouverait dans la passion son expression; les purs sens, qui autrement sont ignobles, communiqueraient la flamme à l'esprit, et le tout formerait une harmonie plus mystique que celle dont sont unies les étoiles planétaires... »[…]


[…]
To make the Body and the Spirit one
With all right things, till no thing live in vain
From morn to noon, but in sweet unison
With every pulse of flesh and throb of pain
The Soul in flawless essence high enthroned,
Against all outer vain attack invincibly bastioned,
Mark with serene impartiality
The strife of things, and yet be comforted,
Knowing that by the chain causality
All separate existences are wedInto one supreme whole, whose utterance
Is joy, or holier praise! Ah! Surely this were governance
Of life in most august omnipresence,
Through which the rational intellect would find
In passion its expression, and mere sense
Ignoble else, lend fire to the mind, 
And being joined with it in harmony
More mystical than that which binds the stars planetary …[…]

OSCAR WILDE
Extrait de « Humanitad » (traduction par A. Savine)

mercredi 1 octobre 2008

Sensitivité ...


- Quand on est proche de vous, vous encouragez vos amis à savoir apprécier la beauté dans l’art, dans la musique, dans leur entourage. Manifestement vous ressentez cela comme un « sadhana » très important. Comment le fait d’apprécier l’art nous aide à poser la question : « qui suis-je » ? Avec plus de pertinence ? -

« Tous nos sens, la vue, l’ouïe, le toucher, le goût, et l’odorat ont été canalisés ou orientés vers des réactions personnelles de défense et d’agressivité, utilisées comme des instruments pour la survie de l’ego.
Une expérience artistique éveille la sensibilité et la réceptivité. L’énergie est constante et les organes des sens trouvent leur plein rayonnement organique.
Dans une écoute réelle, l’oreille ne capture pas le son mais demeure totalement détendue, réceptive au son, au rythme et au silence. Elle devient un instrument créatif qui transmet le son à la totalité du corps.
Les sens n’opèrent plus séparément, le corps tout entier est un organe sensoriel.
Sans cette ouverture, sans cette perception globale, la question : « qui suis-je ? » reste intellectuelle.
Pour qu’elle devienne une question vivante, elle doit être répercutée à chaque niveau de notre être.
Dans une question vivante, l’ouverture est la voie vers une réponse vivante. »


Jean Klein
La conscience et le monde