Loneliness

Loneliness

jeudi 10 décembre 2009

Equanimité ...



Trop souvent, ici et là, regardant le monde tel qu’il nous apparaît, nous refusons de croire qu’en tout être réside, fondamentalement, LA BONTE.
Pourtant, cette graine, ce germe, sans aucun doute fortement entravé dans son essor pour être vu clairement au quotidiens de nos existences, VIT, bel et bien, dans la profondeur de tout être.
Nous observons notre monde et ne percevant en principal que l’égoïsme, la colère, l’envie, la jalousie, l’attachement aux désirs, aux plaisirs… la fierté, l’orgueil…. Nous critiquons, nous nous insurgeons, nous révoltons… voire, nous nous désolons… sans voir que LE REMEDE se trouve, en notre propre sein et n’attend que notre attention, et notre INTENTION.

Ce remède, très simplement, ne réclame que notre intention de pratiquer lucidement, L’EQUANIMITE de notre cœur.

Nous parlons tous, d’attitude ouverte, de cœur ouvert… c’est déjà magnifique… mais avons-nous, vraiment, éliminer toute partialité ?

Portons-nous, vraiment, envers tout ce qui existe au quotidien de cet ici et maintenant, un regard bienveillant, ouvert, disponible, compassionnel, empli de cet Amour que nous réclamons incessamment, pour nous-mêmes ?

Avons-nous éliminé de notre esprit, de nos mentalisations, tout ce qui pourrait nous porter à privilégier tel ou tel aspect d’une chose ou d’un être, sans faire de différence, sans préjuger d’un quelconque bien fondé, sans se dire « cela est bon-pour-moi », « cela n’est pas bon-pour-moi » ?

Avons-nous éliminé nos attitudes préférentielles d’attachement et d’aversion ?

Avons-nous suffisamment réfléchi, médité, sur le fait que dès que nous relions nos attitudes au moindre préjugé qui s’élève en nos pensées … dès que nous relions nos attitudes aux moindres pensées de distinctions, de préférences… nous mettons un terme à l’ouverture, à l’équanimité de notre cœur, bloquant en quelque sorte la germination, la floraison et l’épanouissement de LA BONTE FONDAMENTALE de l’être….

Et donc, par défaut de pollinisation, en tous les êtres…

Et si nous méditions….

jeudi 3 décembre 2009

Une longue histoire...




Assise face à son bureau, Vesta scrute le mur blanc.
Depuis de longs mois elle s’interroge sur la véracité du « Voir », troublée par toutes les contradictions qui se révèlent entre ce que chacun voit de soi-même ou du monde, selon ce qu’il en exprime et de ce que Vesta elle-même voit ou discerne.Toutes ces contradictions entretiennent le doute et génèrent un flot ininterrompu de questionnements. Peut-être ne se connaît-elle pas vraiment après tout !
Parfois, comme désabusée par le regard qu’elle jette presque éperdument, naviguant entre ce qu’elle voit et connaît d’elle-même, souvent al contrario du regard d’autrui (mais ne serait-ce pas plutôt une absence de regard ?), Vesta rencontre aujourd’hui la nécessité d’un ajustement vigilant de sa vision d’elle-même, tout autant d’ailleurs, que des affaires du monde qui l’entoure. Elle souhaite ardemment, un regard ajusté à la vérité, à la réalité pleine et entière des choses vues et vécues. Atteindre à une réelle objectivité lui est toujours apparue comme une gageure, en ce monde où la subjectivité à la sensation règne en maître à penser.
Entremêlant l’espace et le temps qui lui apparaissent ni indivisibles, ni indissociables, Vesta entreprend dès lors de passer en revue toute la vision conservée des jours passés.
Réviser ses propres atteintes subjectives, observer crûment les pensées et les gestes réactifs émotionnels auxquels elle s’est vue tant de fois psychologiquement soumise, scruter sincèrement les actes commis souvent par sujétion à l’environnement, parfois intentionnellement, sans le pouvoir cependant, de mesurer vraiment la densité, la réalité profonde de l’intention.
Trop de jours passent sans que rien ne vienne effleurer, toucher, faire croître la conscience.
N’extrapolant point encore sur le résultat des possibles découvertes, Vesta s’avise toutefois que cette recherche, volontaire, exige une discipline, une vigilance incessante, une attention sans faille des actes majeurs et mineurs qu’elle se destine à re-visionner dans le but de traquer le vrai du faux, de s’absoudre du mensonge qui sans doute se perpétue encore en elle, même aujourd’hui sur de minimes instantanés pourtant d’importance capitale.
En première instance, l’intense vigilance du regard est requise.
Regarder … est un acte d’apparence simple sauf lorsqu’il s’agit plutôt de Voir, justement, ce que cache l’apparence et de déceler ce que l’acte de regarder en surface pourrait dévoiler en plus grande profondeur.
Voit-on toujours, réellement, ce qui est, ou bien contentons-nous de regarder ce que l’on pense, ce qui revient à dire, ne nous contentons-nous pas de voir ce que nous voulons voir, faisant fi de la vérité de manière incessante ?
Vesta se souvient d’une ébauche de sa réflexion, assez vite rendue au silence, par crainte de conflits majeurs avec sa mère. Dans les faits du quotidien le pointu du regard mettant en exergue une certaine finesse de vision s’est exercé à de nombreuses reprises et si Vesta « Voit » sa génitrice, cette dernière, c’est certain, ne « Voit » pas Vesta.
Plus encore, le regard maternel s’auto aveugle pour conserver plus ou moins consciemment un regard agréable sur elle-même. Découvrir en soi des manifestations, jugées par le monde moral ou bien pensant, négatives, mauvaises ou malsaines, n’est pas facile à vivre.
Si le regard accepte certaines tendances c’est au prix d’un mental indulgent envers soi-même et particulièrement sévère et critique envers autrui.
Conserver une bonne image de soi pour survivre psychologiquement représente, véritablement, la main- mise du mental déversé sur le regard, soumis dès lors, au paraître.
Ici, Vesta ne pratique aucunement une critique acerbe de sa mère, simplement la lame acérée de son Amour pour elle, l’enseigne ; il existe tant et tant d’individus procédant à l’identique, que la tactique mentale dont ils sont devenus les otages inconscients lui est devenue familière.
Aujourd’hui, à chaque apparition de cette tactique si tranquillisante pour celui qui en use sans même le deviner, Vesta pose, simplement son regard, lucidement neutre, tranquille.
La tactique est fascinante.
Ecoutant, puisque l’œil ne peut que rarement se séparer de l’oreille, Vesta observe avec aisance que ces êtres se sont bel et bien « Vus » en vérité, et comment, avec une rapidité vertigineuse leur étonnante capacité mentale redresse la barre, leur permettant de trouver toutes les meilleures raisons d’avoir pensé, parlé, agi, de telles ou telles façons.
Si Vesta croyait au Ciel à la manière de tout un chacun, elle le bénirait pour n’avoir pu manifester qu’une certaine lenteur d’esprit, ce qui finalement lui a permis des arrêts sur images intéressants et efficaces.
Ah … La lenteur d’esprit …
Consciemment rivée à l’écoute de l’image qui semblait la sienne selon chacun, l’existence de Vesta s’est déroulée sous la férule d’une permanente apparence de contradiction.Elle écoutait, acquiesçait ou ne disait mot, et agissait au final en laissant surgir un comportement qui portait vraisemblablement une réponse, mais pour lequel de ses interlocuteurs, allez savoir !
Il lui est apparu, parfois, que sa mère percevait quelque chose de ce trait de caractère, jugé sans véritable personnalité, et cela n’arrangeait rien entre elles.
Vesta sentait que sa mère ne voyait en ce comportement que de la révolte contre l’autorité … son autorité. Sa mère appartenait et appartient sans doute encore à ce type de personnages aux caractères forts, qui s’accrochent aux idées comme à une bouée de sauvetage. Hors de l’opinion, point de salut !
Quoiqu’il en soit en vérité, la mère opta pour une problématique chez sa fille et pris un rendez-vous chez un psychologue.Le diagnostic psycho médical trancha bizarrement pour le lymphatisme.
Comment Vesta aurait-elle pu leur confier, en son état d’enfant comme en celui d’adolescente, qu’elle ne parvenait pas à discerner ce qu’elle avait à faire ici, sur cette terre, et que dans cette ignorance collective, elle nourrissait l’espoir de se trouver une raison d’être en observant ses vis-à-vis.
Faux espoir. Terrible espoir.
Elle ne trouvait jamais rien, ni personne, pour s’accorder vraiment, sans pour autant devenir apte à totalement se désaccorder tant les liens à autrui lui paraissaient indéchirables.
Sans savoir ce qu’elle était, qui elle était, ce qu’elle voulait ou aurait voulu, il existait un fait incompréhensible … quelque chose inconnu d’elle ne correspondait en aucune manière avec ce qu’elle pouvait observer d’eux.
Elle ne comprenait pas ce qu’elle voyait. Quelque chose ne collait pas.
Entre « Dire » et « Voir » s’écartelait une sorte de disfonctionnement.
Au cœur de cette foule que l’on nomme les grands parents, les parents, les amis, les enseignants et autres rencontres de l’enfance et de l’adolescence, Vesta se destinait déjà à apprendre, sans encore le percevoir nettement, le fait incroyable mais ô combien véritable, de la solitude de chacun.
Ce n’était pas faute de partager les impressions de l’environnement, et ce n’était pas affaire d’opinions puisque la « personnalité inconnue » qui générait « son image » ne parvenait à s’attribuer aucune de ces opinions ou convictions exprimées tout en concevant sans peine les émotions et réactions de chacun. Elle ignorait en ce temps là, la possibilité existentielle d’un être se manifestant tel un « simple témoin » puisque elle vivait cet état en toute inconscience.
Au travers de ses perceptions elle tentait à chaque instant, désespérément mais avec un certain succès, à devenir véritablement « acteur ».
Par un effet reflet, elle se découvrit au cours de l’adolescence, un goût très prononcé pour le théâtre. Hélas (peut-être), hors les « veillées » en colonies de vacances et les intermèdes culturels à l’école, pendant lesquels elle a, à plusieurs reprises, littéralement brûlé les planches et reçu de chauds applaudissements, elle n’est pas parvenue à se maintenir sur cette voie. Quelque chose au niveau de l’image corporelle s’était négativement glissé pour l’empêcher de sauter le pas, d’aller de l’avant, d’oser décapiter l’idée d’une réelle impossibilité physique.
Il lui est devenu évident et vital, pour la qualité de sa tranquillité intérieure, et somme toute « plus pratique » de s’en tenir à la fonction d’observateur.
L’idée (de l’impossibilité physique) était d’ailleurs tellement aérienne, si légèrement formulée au cœur de son esprit, que ce n’est que beaucoup plus tard, en un moment contradictoire durant lequel une certaine forme de « personnalité vraiment très personnelle » parut vouloir se dessiner qu’elle prit conscience de cet état de fait.En réalité, et tel que Vesta le regarde aujourd’hui, ce fut en plongeant dans les impressions communes et en acceptant, à contre cœur, la pensée qu’un sentiment d’infériorité (idée émise par un « psy ») la tenaillait.
De ce sentiment s’émargeait une grande timidité … Enoncé comme un « j’ai dit » par le détenteur du pouvoir « psy », cette fausse vérité lui tînt tant soit peu compagnie durant des décennies. La timidité, arrimée par la parole médicale assénée, se tenait là, tranquille, discrète, prête à surgir dès que la vigilance du regard cédait à la pression mentale.
A dire vrai, les occasions pointèrent, rarement leur nez, Vesta vivait son regard, bien plus que ses mentalisations.
Communication totale … partagée en vérité … ? Impossible ! Voilà l’unique constat qu’elle pouvait faire.
Se tenir, le plus calmement possible dans l’observation et agir selon son sentiment même si se devait être contradictoirement aux images présentées l’amenaient à croire qu’elle était réellement ce qu’elle devenait. Dans ces instants là, l’attitude prise lui offrait l’idée d’être enfin … quelqu’un … avec cependant un sentiment d’étrangeté.
Il devient, ici, possible de « Voir » comment l’illusion peut germer et se diffuser.
C’est ainsi que Vesta s’est offert un éventail de comportements des plus variés, dans le plus pur laisser-faire intuitif, et dans la plus épouvantable des incompréhensions parentales.
Comment exprimer, à sa mère comme à son père, et plus tard à son beau-père, qu’elle ne percevait rien de réel et de vrai dans les attitudes qu’ils auraient voulu la voir composer et que l’aspect lymphatique de son comportement ponctué de sursauts agressifs de défense, ne dépendait que de son bonheur à vivre dans l’observation des choses et des gens dans l’espoir de comprendre ce que voulait dire, Vivre.
Prendre position, entrer dans les choses, Vesta y parvenait bien sûr, et même avec bien plus de passion que ne le laissait soupçonner ce « lymphatisme » apparent qui les gênait tant.
Il lui est arrivé de croire que c’était uniquement par un effet de mimétisme à l’environnement.
Vous savez, un peu comme lorsque l’on prend l’accent d’une région où l’on se trouve en vacances, mais aussi par ce défaut bizarre, cette impossibilité qui semble sienne quant à se former des opinions précises et qui la pousse à investiguer, à observer soigneusement les effets de telles ou telles idées sur la conscience.
Certaines personnes autour d’elle lui paraissent tellement accrochées à l’idée que tout est tel que le monde le voit, ou le dit, qu’il lui arrive de douter d’être nantie de quelque intelligence.
Souvent, dans la tentative d’accéder à l’appréciation des choses des uns ou des autres, Vesta s’égare dans l’espace temps de leur vision au point de paraître rêver et d’exister par procuration … à la manière de … !
Elle parvient dès lors, d’une certaine manière, à pénétrer dans leur regard et comme si elle se soumettait à leur très forte suggestion, elle s’engage dans le couloir de leur description des choses. Il lui est alors arrivé de croire en leurs dires au point de « devenir » ce dire et de s’exprimer comme en plein accord.Ce n’est pas qu’elle craigne vraiment de passer pour une « idiote », inapte à accepter l’idée communément prise en compte comme vérité…
En vérité d’ailleurs… Vesta ignore totalement ce qu’idiotie peut signifier, de même qu’elle ne saisit pas ce qu’intelligence ou absence d’intelligence peut bien vouloir dire.
Le « problème » semble résider au sein d’une apparente divergence de la perception qui génère nombre de désaccords expressifs, à défaut de conflits réels puisque se réfugiant le plus possible dans l’écoute, sans trop rien dire, elle s’accorde en surface, acquiesce aux divers raisonnements dans l’utopique espoir de ne déranger personne.
Vesta ressent bien qu’il existe une confusion entre intelligence et aptitude intellectuelle mais elle n’a pas encore découvert un moyen oral d’exprimer son ressenti à ce sujet.
Le plus étonnant pour sa perception consciente étant, qu’à chaque intermède de cette pénétration dans une croyance qui a priori ne la possède pas, elle devient presque la plus apte et la plus acharnée à convaincre autrui de la véracité de cette croyance. En ce singulier état de « sympathie » à l’environnement, sa « personne » n’existe pas, et seule, la conscience en un coin reculé permet l’étonnement du regard devant cette sorte de dédoublement.
Il est bien difficile d’exprimer un ressenti avec des mots, cependant, cet état lui fait l’effet que l’aperception de la vérité, s’il en est une, n’est possible que par la grâce de ce jeu du miroir et que prenant en compte individuel la certitude de l’autre, sa propre conscience enrichie d’un doute (ni exprimé, ni révélé) s’offre un point de vue élargi.
Ainsi, Vesta peut affirmer ce que l’autre croit, bien qu’elle-même n’y croît pas, et c’est au cœur de cette affirmation qu’elle décèle l’opportunité d’une autre vérité, tout autant possible et tout autant improbable que la précédente.
L’une comme l’autre reste, en l’état actuel de sa conscience, invérifiable.
C’est comme si la vérité ne pouvait occuper aucun espace, ne s’infiltrer nulle part ailleurs qu’en soi-même. Voyez-vous ce que Vesta voit ?
Il faudrait être la Vérité elle-même pour l’affirmer comme telle !
Sommes-nous la Vérité ?
Vesta se dit que c’est peut-être cela que l’on appelle se faire l’avocat du diable !Heureusement, elle ne croit pas plus en le diable qu’en dieu, alors ce faire l’indiffère … presque … bien que par le biais de ses différentes et très ponctuelles « écritures », quelque personne de son entourage, ait pu être porté à croire qu’elle croyait totalement au discours mystique que par instant elle emploie.
Elle pourrait, ici, nous dire, qu’elle invoquait ces possibilités à titre de tests destinés au chercheur dont elle n’a pu éviter l’investiture en son esprit.
Au contour de cet envahissement, quelque chose de l’ordre d’une vérification s’ordonne, bien qu’autre chose se pose la question de comprendre ce qu’il pourrait bien y avoir à vérifier, et pour quelles raisons ?
Vesta n’a jamais vraiment cru en la possibilité d’une vérification au moyen d’une technique psycho spirituelle ou autres procédés similaires.
Mais, l’empathie naturelle qui semble caractériser son vivre, cette étonnante manière de fonctionner au quotidien du mental humain, l’a poussée à pénétrer au cœur de quelques unes de ces techniques.
De catastrophiques effets l’ont alors précipitée au tréfonds de ce que beaucoup nommerait l’ombre, mais ici encore se pose la question de savoir : qu’est-ce que l’ombre ?
Est-ce l’avers de la lumière ?
Ou simplement son faire valoir ?
Qui donc pourrait lui répondre au-delà de cette curieuse sensation d’obligation à la croyance destinée en vérité et avant tout autre chose, au confort mental ?
Ce qui est certain, pour Vesta, c’est que sa découverte de la possibilité de défendre une idée à laquelle on ne croit pas face à des individus qui pensent y croire et ne s’engagent dans cette voie que dans le but d’y trouver un réconfort psychologique, a été un moment : « essentiel ».
Même en écriture, Vesta ne voit en ce qu’elle énonce, qu’un instantané, qu’une fulgurance spontanée jaillissant sur une seconde du temps.
Croire en quelque chose lui apparaît comme un non sens, comme une absence de mouvement dans le temps et l’espace du vivre, comme une accroche confortable évitant de se confronter au rien, au vide, au néant, à l’inconnaissance naturelle, au non savoir permanent puisque toujours en mouvance.

Tout pour elle, émane d’un simple témoignage de la sensation de présence au monde, de ses ressentis, des questionnements sans réponse effective dont elle ne peut faire totalement fi puisque son cerveau les lui présente irrémédiablement au détour de toutes les rencontres.
Tout, ici, partout et en tout, n’est qu’histoire de se témoigner soi-même, à soi-même … un simple mode d’expression des ressentis, des questionnements mentaux qui assaillent tout être, le comblant tour à tour de peines et de joies, de douleurs et de bien-être.
Une simple histoire de témoigner des aller et retour de la souffrance et de la plénitude, de ce magique reflet de la mort et de la vie.



Extrait de "Regard sur Hier" de Muttifree – 1998
Initialement posté en septembre 2007




dimanche 22 novembre 2009

TV et téléspectateurs ...




Paroles du Dalaï Lama
"Samsâra"
éditions Le Pré aux Clercs


Ce sont les téléspectateurs qui font la télévision...


"Examinons la situation telle qu'elle se présente dans les médias. A la télévision, par exemple, on privilégie quotidiennement le sexe et la violence. Je doute que les producteurs de ces émissions désirent nuirent réellement à la société. Ils désirent seulement un gain financier. Telle est leur priorité. Ils paraissent n'avoir guère le sens de la responsabilité sociale.
D'un autre côté, le public semble apprécier les sensations que ces programmes de télévision lui procurent. Le public est donc en cause lui aussi .
Face à ces influences convergentes, que peut-on faire ? Je ne sais pas.
Mais comme je l'ai déjà dit, à chaque individu incombe la responsabilité de réduire la négativité des situations auxquelles il se trouve confronté.
Si vous voulez changer le monde, essayez d'abord de vous améliorer, de vous transformer.
Où que j'aille, j'essaie toujours d'insister sur la notion de responsabilité individuelle. Aussi ne devrions-nous jamais nous dire : "Je suis insignifiant. Ce que je fais ne compte pas."
L'influence publique exerce une influence notable, surtout dans les pays démocratiques."


Sur le pouvoir et la responsabilité des médias


"Les gouvernements politiques et les chefs religieux doivent admettre, aujourd'hui, qu'ils ne sont plus les seuls à exercer un pouvoir, ni même une autorité. Celui de la presse est connu, analysé depuis longtemps. celui de la radio, et plus encore de la télévision, prend aujourd'hui une place centrale. Peu importe la manière dont il s'exerce.
Direct ou indirect, c'est un pouvoir réel, qui agit sur nous, qui modifie nos comportements, nos goûts et probablement notre pensée.
Comme toute autorité, elle ne peut s'appliquer au hasard, n'importe comment.
Ceux qui dirigent ces chaînes, et ceux qui les financent, exercent un pouvoir, qu'ils le veuillent ou non.
Ce pouvoir leur donne une responsabilité comparable à la responsabilité religieuse ou politique. Ils contribuent à leur manière à l'établissement et au maintien d'une communauté humaine.
Le bien-être de cette communauté doit être leur premier souci."


* * * * * * *


Ce qui est évident, en ce qui me concerne,
c'est que la télévision offre extrêmement rarement
l'occasion de manifester la bienveillance
d'un coeur ouvert et chaleureux...
mais je ne suis guère,
un Expert !

dimanche 15 novembre 2009

Ici... Maintenant...


En quelque lieu que nous soyons,
en marchant, en communiquant avec autrui,
en écoutant une conférence, de la musique,
en écrivant, en lisant les livres qui nous attirent…
ou les billets de nos amis…
sommes-nous véritablement « présents »,
sommes-nous vraiment dans « l’ici et le maintenant » ?
* * *


[…] « Vous avez certainement tous entendu l'expression « ici et maintenant ».
Si nous la considérons comme un idéal intellectuel, cela peut paraître magnifique.
Mais lorsque nous la prenons comme thème de méditation, nous réalisons la difficulté d'en faire l'expérience. Par exemple, en ce moment-ci, combien d'entre nous sont-ils vraiment présents « ici et maintenant » ?
Notre corps l'est, mais le sommes-nous également avec notre esprit ?
Peut-être que certains d'entre vous sont en train de penser: « Oh, je dois bientôt partir, j'habite loin, il ne faut pas que je manque le train... » ; Vous n'êtes donc pas vraiment « ici » avec nous !
Et qu'en est-il de « maintenant » ?
Nous pouvons nous demander combien sont attentifs et écoutent vraiment ; nous entendons des mots, mais il se trouve bien souvent aussi une petite voix qui dit: « Ah, ça c'est intéressant, ça je savais déjà, ça c'est stupide...!!! »

Ainsi, ces simples mots « ici et maintenant », si nous les examinons avec une approche intellectuelle, ne sont finalement ni philosophiques, ni psychologiques.
Pourtant, lorsque nous essayons vraiment de les mettre en œuvre, cela peut devenir la pratique d'une vie entière… être « ici et maintenant ».
Dans la pratique de la méditation … et, cette fois-ci, je ne parle pas de la méditation elle-même mais de sa pratique (en fait, la méditation ne peut être pratiquée, mais seulement réalisée) … il n'est pas vraiment important que nous soyons ou non en mesure de réaliser cet état de présence « ici et maintenant » ; mais c'est dans son exercice que nous découvrons ce qu'est réellement ce grand voyage de la méditation.
Comme quand je vous ai demandé précédemment si vous étiez présents « ici et maintenant », je n'étais pas en train d'établir un jugement à ce propos, mais je tentais simplement de déclencher une certaine prise de conscience. Sommes-nous « ici » ? « Maintenant » ?
Peut-être que nous le pensons, mais le sommes-nous vraiment?
Lorsque nous observons ce processus, nous pouvons justement voir les choses qui nous empêchent de l'être. C'est cela la pratique de la méditation; ce qui nous donne la compréhension, la sagesse et la capacité de voir les choses telles qu'elles sont. » […]

Ajahn Tiradhammo

Extraits de Textes Choisis
@ : http://www.vipassana.fr/Textes/AjahnTiradhammoLartDeMediter.htm

samedi 7 novembre 2009

OUI, A L'HARMONIE ...


Le billet précédent, cette riante histoire de virus du bonheur
peut apparaître utopique...
certains « le pensent » vraiment.
Pourtant il existe bien des enseignements,
bien des paroles de « maîtres »,
un nombre considérable de langages divers pour exprimer que :

L’HARMONIE, LE BONHEUR, LA JOIE D’ETRE,

SONT DE L’ORDRE DU POSSIBLE

* * *

Paroles de Svami Prajnanpad


[…] « Regardez avec lucidité ce qui est, ce que vous êtes, ici et maintenant.
Pour cela, vous devez être convaincu que :
la comparaison et les jugements de valeur ne sont absolument pas fondés.

- Rien n’est ni bien ni mal, vous êtes donc, ce que vous êtes, ici et maintenant.

- Tout est neutre, tout est absolu, chaque chose est comme elle est. C’est vous qui la faites apparaître bonne ou mauvaise, agréable ou pénible.
- Celui qui ne se voit pas lui-même n’arrête pas de parler des autres. Il passe son temps à repérer et à mépriser en autrui des fautes et des faiblesses qui sont en fait camouflées et refoulées en lui-même.

- Acceptez-vous vous-même.
Quand vous ne vous acceptez pas et que vous vous imaginez être quelqu’un d’autre, un conflit surgit entre ce que vous croyez être et ce que vous êtes vraiment.
- Vous êtes responsable de votre bonheur. Vous seul(e) et personne d’autre. » […]

* * *

« Méfiez-vous de l’idéalisme


[…] Et méfiez-vous de l'idéalisme parce qu'il vous divise contre vous-même. Le réel doit être l'idéal.
A tout moment, demandez-vous ce que vous voulez. Soyez clair quand à votre objectif et quand vous l'êtes, agissez avec une attention non divisée. « Oui, ceci est à moi.
Je le ferai de tout mon cœur », voilà quel doit être votre sentiment.

La perfection, ce n'est pas de faire quelque chose de grand ou de beau, mais de faire ce que vous êtes en train de faire avec grandeur et beauté….

Votre idéalisme n'est rien d'autre qu'une manière de rejeter. Vous vous séparez des autres et vous appelez cela de l'idéalisme.
Votre idéalisme vous semble précieux. Pareillement l'idéalisme d'un autre lui paraît précieux.
C'est parce que vous rejetez tout ce qui n'est pas vous que vous ne tolérez pas l'idéalisme des autres.
Les communistes combattent les capitalistes. Les hindous se battent contre les musulmans parce qu'ils pensent que leur religion est supérieure. Ce processus de séparation produit uniquement de la souffrance.
Chacun a droit à son idéal particulier. Il faut l'accepter et agir en conséquence.
Quand vous êtes avec un autre, vous devez être avec son idéalisme.
Si vous n'arrivez pas à apprécier son idéalisme, vous devez au moins le tolérer.[…] »

[…] Ne vous enfermez pas dans un idéalisme particulier.

Si vous posez un idéal et que vous ne pouvez pas l'atteindre, vous serez triste et déçu.
Méfiez-vous de la formulation d'un idéal.
Cherchez plutôt à vous épanouir dans le présent.
C'est la méthode la plus rapide pour progresser.
Viser trop haut n'apporte que déception. Le réel est Vrai, l'idéal est un mensonge. »[…]


mardi 3 novembre 2009

BONHEUR... Epidémie



Tout comme moi-même vous recevez sans aucun doute des tonnes d’inepties dans vos messageries et les classez directement dans les indésirables.
Mais AUJOURD’HUI, j’ai reçu une extraordinaire nouvelle…
Impossible de ne pas la partager avec vous…


-------Message original-------

Sujet : Fw: un beau cadeau d'épidémie!


Sent: Friday, October 23, 2009 2:53 PM
Subject: un beau cadeau d'épidémie!

Objet : nouvelle épidémie du bonheur !

Une épidémie mondiale est en train de se propager à une allure vertigineuse.

L'OMB (Organisation Mondiale du Bien-Etre) prévoit que des milliards d'individus seront contaminés dans les dix ans à venir.

Voici les symptômes de cette terrible maladie :

1 - Tendance à se laisser guider par son intuition personnelle plutôt que d'agir sous la pression des peurs, idées reçues et conditionnements du passé.

2 - Manque total d'intérêt pour juger les autres, se juger soi-même et s'intéresser à tout ce qui engendre des conflits.

3 - Perte complète de la capacité à se faire du souci (ceci représente l'un des symptômes les plus graves).

4 - Plaisir constant à apprécier les choses et les êtres tels qu'ils sont, ce qui entraîne la disparition de l'habitude de vouloir changer les autres.

5 - Désir intense de se transformer soi-même pour gérer positivement ses pensées, ses émotions, son corps physique, sa vie matérielle et son environnement afin de développer sans cesse ses potentiels de santé, de créativité et d'amour.

6 - Attaques répétées de sourire, ce sourire qui dit « merci » et donne un sentiment d'unité et d'harmonie avec tout ce qui vit.

7 - Ouverture sans cesse croissante à l'esprit d'enfance, à la simplicité, au rire et à la gaieté.

8 - Moments de plus en plus fréquents de communication consciente avec son âme, Non-duelle… Etre, ce qui donne un sentiment très agréable de plénitude et de bonheur.

9 - Plaisir de se comporter en guérisseur qui apporte joie et lumière plutôt qu'en critique ou en indifférent.

10 - Capacité à vivre seul, en couple, en famille et en société dans la fluidité et l'égalité, sans jouer ni les victimes, ni les bourreaux, ni les sauveurs.

11 - Sentiment de se sentir responsable et heureux d'offrir au monde ses rêves d'un futur abondant, harmonieux et pacifique.

12 - Acceptation totale de sa présence sur terre et volonté de choisir à chaque instant, le beau, le bon, le vrai et le vivant.

Si vous voulez continuer à vivre dans la peur, la dépendance, les conflits, la maladie et le conformisme, évitez tout contact avec des personnes présentant ces symptômes. Cette maladie est extrêmement contagieuse !
Si vous présentez déjà des symptômes, sachez que votre état est probablement irréversible.
Les traitements médicaux peuvent faire disparaître momentanément quelques symptômes mais ne peuvent s'opposer à la progression inéluctable du mal.

Aucun vaccin anti-bonheur n'existe.

Comme cette maladie du bonheur provoque une perte de la peur de mourir, qui est l'un des piliers centraux des croyances de la société matérialiste moderne, des troubles sociaux risquent de se produire tels :

- des grèves de l'esprit belliqueux et du besoin d'avoir raison,

-des rassemblements de gens heureux pour chanter, danser et célébrer la vie,

- des cercles de partage et de guérison,

- des crises de fou-rire et des séances de défoulement émotionnel collectives.


Merci à Christiane, de l’Isle sur la Sorgue, pour m’avoir communiquer cette heureuse nouvelle…

jeudi 22 octobre 2009

Les chemins du langage...


Au-delà des mots qui ne sont pas miens
puisqu’ils émanent de l’espace inconnu de la pensée,
au-delà des mots d’autrui que j’entends et apprécie,
pour ce qu’ils m’apprennent,
autant de moi-même ici et maintenant,
que de ce qui est en vérité et réside au-delà des apparences…
Au-delà des langues et des langages que je ne pratique pas,
mais que j’écoute et entends
sans chercher le combat,
parce que j’ai librement choisi
l’espace en lequel j’existe et je vis,

Je reconnais des langages qui auraient pu être miens….

Mutti


Ainsi en est-il de ceux-ci …

« Au moment où il se met en marche, un guerrier de la lumière reconnaît le chemin.
Chaque pierre, chaque tournant lui souhaitent la bienvenue. Il s’identifie aux montagnes et aux ruisseaux, il voit une parcelle de son âme dans les plantes, les animaux et les oiseaux de la campagne. Alors acceptant l’aide de Dieu et des signes de Dieu, il laisse sa légende personnelle le guider en direction des tâches que la vie lui réserve.
Certaines nuits, il n’a nulle part où dormir ; d’autres nuits il souffre d’insomnie.
« C’est moi qui ai décidé de prendre cette voie, pense le guerrier. Cela en fait partie. »
Cette phrase renferme tout son pouvoir. Il a choisi la route par laquelle il chemine maintenant, et il n’a pas à se plaindre. »


« Dorénavant – et pour quelques siècles – l’Univers va assister les guerriers de la lumière et boycotter ceux qui ont des idées préconçues.
L’énergie de la Terre a besoin d’être renouvelée.
Les idées nouvelles ont besoin d’espace.
Le corps et l’âme ont besoin de nouveaux défis.
Le futur est devenu présent, et tous les rêves – sauf ceux qui reflètent des idées préconçues – auront l’occasion de se manifester.
L’important demeurera ; l’inutile disparaîtra.
Mais le guerrier sait qu’il n’est pas chargé de juger les rêves de son prochain, et il ne perd pas son temps à critiquer les décisions d’autrui.
Pour avoir foi dans son propre chemin, il n’a pas besoin de prouver que le chemin de l’autre n’est pas bon. »

Paulo Coelho
Manuel du Guerrier de la Lumière

samedi 17 octobre 2009

Chants de Vie...

D'Hier à Aujourd'hui
L'Amour
reste le Fruit


* * * * * * *



Maîtres parfaits, habillés de lumière,
Ames aînées qui à chaque instant,
Inlassablement, Amoureusement,
Guidez les pas, des enfants du Soleil ;
Faites que Vos Voix si douces,
S’emplissent parfois de tonnerre,
Afin que nos oreilles tremblent,
Et s’ouvrent.
Faites que vos puissants corps de lumière
S’emplissent parfois d’éclairs,
Afin que nos yeux s’éblouissent,
Et s’ouvrent.

Paupières lourdes,
Oreilles et cœurs, clos,
Les enfants du Soleil sont tombés.
La Terre d’accueil est belle,
Mais qui le voit ?
La Terre d’accueil est tendre,
Mais qui le sent ?
La Terre Mère vibre d’Amour,
Mais qui l’entend ?
Le mal utile, est là,
Il nous enseigne …

Mais sa voix trop forte
Assourdit Vos Voix.
Et du Bien, et du Mal,
Les enfants du Soleil, ne comprennent plus rien …
Maîtres parfaits, je le sens,
Si de Tonnerre Vos Voix s’emplissaient
Nos oreilles encore plus s’assourdiraient.
Maîtres parfaits, je le sens,
Si d’éclats éblouissants vos lumières vibraient
Nos yeux encore plus se fermeraient.

Mais, sourds et aveugles,
Peut-être ne verrions-nous plus,
Peut-être n’entendrions-nous plus
Que le Voix de notre Cœur qui bat ;
Et cette Musique, peut-être,
Rythme de l’Univers,
Note miraculeuse
Frapperait doucement nos corps
Et comme nous frappons sur une noix
Pour en extraire le fruit goûteux.

Un jour, par ses coups répétés,
Notre Cœur enfin, exploserait,
Libérant le noyau de pure lumière
Que jusqu’ici et maintenant, dans les ténèbres
De l’ignorance, Se tient, dissimulé.



Extrait de « Maîtres » in « Chants de Vie »
de caMr, alias Muttifree – 1994

dimanche 11 octobre 2009

Où es-Tu ?



Dire « je pense » est un non-sens…

Existe-t-il quelque énoncé personnel qui soit plus mystérieux que celui-ci ?
Qu’en pensez-vous ? :)

Chaque fois que lors d’une conversation d’un échange d’idées, parfois aussi en écrivant, je m’entends prononcer ou écrire ce verbe, qui croit-on, se rattache, se relie à cet autre mystère : « je suis »… un silence souriant m’envahit et m’offre la sensation d’une très sympathique galéjade.
Une sorte de mensonge permanent ou de rêverie enfantine extrêmement plaisante dont on ne se lassera jamais… enfin, nous pouvons nous laisser à le penser !

Pourtant, observant la ronde des pensées qui percutent ou traversent le cerveau, les unes poussant à réfléchir, à méditer aussi, parfois, et d’autres dérivant de-ci, delà, sans se poser, ni rien déposer dont on pourrait se nourrir, il devient relativement aisé de découvrir, de constater que :
Si la pensée n’existait pas… le penseur n’existerait pas non plus ! Ah ah ah !

Hum ! Que penser est compliqué !...

Sans la pensée, pas de penseur donc, plus de « Je suis » non plus… et l’adage « je pense donc je suis » ne tient plus la route, devient caduc, devient mensonge éhonté !

Seule la pensée construit le penseur. Pour dire « je pense » et ainsi se croire le penseur il faut que la pensée, qu’une pensée surgisse…
La voici, elle surgit, on ne sait d’où d’ailleurs… sinon du grand conservatoire de la mémoire… mais là encore, grand mystère, qu’est-ce donc la mémoire, sommes-nous la mémoire ???

Mais continuons… réfléchissons… Seule, la pensée construit le penseur qui se pense être… seule, la pensée construit ce « je » ce pronom personnel qui dès lors parcourt, au gré des pensées qui jaillissent, l’idée de la réalité d’une « existence personnelle » séparé de tous les autres « je » qui pensent qu’ils pensent par eux-mêmes.

Mais alors…

Que suis-je, qui suis-je, où suis-je
Un mirage, une Idée,
Une image, un désir ?
Un rêve dans la nuit
Qu’Une Intelligence
Suprême
Inconnaissable
Pense, dessine, imprime… puis efface ?

N’étant plus le penseur qui dirige et contrôle la pensée, que reste-t-il ?
Qui est là, méditant ou s’agitant ?

Personne… souffle le Vent de l’Idée,
Uniquement Ce Qui Est.

Trêve du questionnement…

Allez, lève-toi et marche…

Joyeusement, l’Amour au cœur et le sourire aux lèvres

N’étant « personne », enfin, Tu Es Là !

mercredi 7 octobre 2009

Compassion... Bodhisattva...

Kuan Yin, bodhisattva féminin
Appelée le bodhisattva « aux mille mains, aux mille yeux»

Guanyin - Kuan Yin - Cette divinité féminine chinoise est un avatar du bodhisattva masculin de la compassion Avalokitésvara. Cette manifestation du Bouddha suprême (Amitabha) est la plus vénérée dans la tradition bouddhique du Grand Véhicule. La mythologie populaire chinoise considère la déesse salvatrice Guanyin, la Miséricordieuse, comme une incarnation du yin.

Selon les écritures du mahayana, c'est par compassion qu'un bodhisattva repousse sa propre atteinte de l'éveil alors que la compréhension profonde lui permet de transcender le monde fluctuant de l'existence. Autrement dit, le bodhisattva suit une route médiane entre la paix solitaire de la non-existence et le flux perpétuel du devenir. La première étape sur la voie du bodhisattva consiste à "développer la motivation héroïque". Le bodhisattva fait le vœu solennel de rechercher l'éveil total dans le but de libérer tous les êtres de la souffrance. Ce vœu doit se fonder sur une compassion profonde et sur la conviction de l'importance extrême de dédier sa vie au bien d'autrui. Il est prêt à passer un nombre infini de vies, s'il le faut, à accomplir les souhaits de tous les êtres sans exception. Le Dalaï-lama cite très souvent cette strophe qui contient l'essence de cette aspiration :
Tant que l'espace durera, Tant qu'il restera des êtres, Puissé-je moi aussi demeurer Pour enrayer la souffrance de tous.

http://www.insecula.com/contact/A010508.html


* * *


[…]
Etudiant : Rimpoché, vous avez dit que la compassion était un mauvais remède pour le moi. Pourtant, Naropa bafoue notre définition de la compassion de mille et une façons.

Trungpa Rimpoché :On retrouve deux types distincts de compassion. Il y a d’abord la compassion réelle, la compassion directe, la compassion totale. Puis l’autre type de compassion, celle que M.Gurjieff appelle compassion idiote, c’est-à-dire la compassion névrotique, une façon servile d’essayer de satisfaire secrètement votre désir. C’est votre but, mais vous faites comme si vous étiez généreux et impersonnel.

Et.: Qu’est-ce que la compassion totale ?

T.R. : La compassion totale consiste à voir la situation telle qu’elle est, directement et entièrement. Si vous devez être dur, vous l’êtes, un point c’est tout. Autrement dit, la compassion idiote renferme une espèce d’opium – s’efforcer toujours de se montrer bon et bienveillant -, tandis que la compassion totale est plus littérale, elle discerne davantage, et elle est plus réelle. Vous êtes disposer à blesser quelqu’un, même si vous ne voulez pas lui faire de mal ; mais pour le réveiller, il se peut que vous deviez lui faire mal, le faire souffrir.C’est précisément la raison pour laquelle la tradition bouddhique n’enseigne pas d’abord la compassion, le mahayana, mais bien le hinayana, le petit véhicule. A l’étape du hinayana, on essaie de trouver un équilibre. On cherche ensuite à exercer sa compassion, une fois qu’on a atteint un équilibre, construit la fondation. Il est impossible de travailler dès le départ à l’échelle de la compassion totale. Il faut grandir, avancer vers elle.

Et. : Je crois que vous avez mentionné plus tôt que l’un des obstacles à l’évolution dans ce sens était le besoin d’une garantie. Comment se défaire de ce besoin ?

T.R. : En prenant acte de ce besoin d’être rassuré ; il faut le reconnaître comme une effigie qui ne regarde que dans une seule direction, sans voir ce qu’il y a autour. Une effigie n’ayant qu’une seule face et peut-être même un seul œil. Elle ne voit pas autour d’elle ; elle ne voit pas l’ensemble de la situation. Vous saisissez à quoi je veux en venir ?

Et. : L’effigie ne regarde que dans une seule direction. Est-ce que c’est la personne qui a besoin qu’on la rassure ?

T.R. : Oui, parce que la garantie doit se rattacher à cette situation unique. Chaque fois qu’il faut vous sécuriser, ça veut dire que vous avez une idée fixe de ce qui devrait être. Et cette pour cette raison que vous fixez votre regard sur une seule situation, un élément particulier. D’ailleurs, ces situations que l’on n’observe pas parce qu’on veut être rassuré, ces situations qu’on n’examine pas, sont une source de paranoïa. On aimerait être capable de couvrir tout le terrain, mais comme c’est impossible psychologiquement, on doit s’efforcer de s’en tenir à cet élément unique autant que possible. Le besoin de garantie n’a donc qu’un seul œil.

Et. : Et quel est le moyen d’aller plus loin que cette vision a un seul œil ?

T.R. : Faire naître d’autres yeux au lieu de n’employer qu’un radar unidirectionnel. Rien ne vous oblige à fixer votre regard sur une seule chose. Vous pouvez, au contraire, déployer une vision panoramique, voir tout autour d’un seul coup. […]



Extrait de - « Jeu d’Illusion » Vie et enseignement de Naropa – de Chögyam Trungpa


mercredi 30 septembre 2009

Dialogue et Partage inter billet


du Langage … à la Pensée

Bonjour à tous,

Bonjour chère Ambre,

Merci d’avoir résonné, et de raisonner en lisant ce texte écrit il y a déjà plus de deux ans, selon mon mode d’écriture qui, tu le sais (nous en avions parlé) est toujours un jaillissement soudain, une sorte de réflexion spontanée face à quelque circonstance…
Et c’est justement parce que, comme pour toi, les mots me sont une clef… et même une sorte de « révélateur » de « ma propre grille d’interprétation » (pour reprendre les mots très justes de Nathamsa).

Le jaillissement par l’écriture est tel que mes tiroirs, depuis l’enfance ont débordés de feuillets… et de dessins malhabiles… toute rencontre, toute écoute, toute lecture me sont comme une méditation qui laisse jaillir des mots à transcrire sur papier…me révélant ainsi, à moi-même, le cheminement des pensées qui me traversent et la compréhension qui s’en ait découlée… avec ce petit plus qui me fait toucher du doigt (plutôt de l’œil d’ailleurs :) ) que sans « l’autre » sans le monde environnant, sans ce dialogue permanent, il n’existerait aucun moyen de se percevoir et de se comprendre soi-même… et cette compréhension là fut un cadeau inestimable, « la porte de la liberté » comme tu le dis… et de l’amour…

Comment se percevoir ETRE sans le miroir des autres et du monde ?...
Comment pouvoir se sentir ETRE sans cette magique cohabitation de quelque manière qu’elle « se présente » ?


Voilà pourquoi j’ose poser des phrases telles que celles que tu relèves, et je t’en remercie…
Oui, pourquoi ne saisir dans les mots d’autrui uniquement ce qui « nous fait plaisir », nous donne la sensation d’un accord parfait, ou à l’inverse pourquoi se laisser émotionnellement toucher par un mot, qui selon notre jugement (et grille d’interprétation :) ) nous apparaîtra, dur, âpre, critique ou de quelques autres sortes qui « nous ferons penser » qu’il est mauvais, malséant, haineux…
Notre grille d’interprétation… quelle qu’elle soit (au passage, je salue encore Nathamsa, qui en cette expression me fait un précieux cadeau) n’est-elle pas le miroir en lequel il devient possible de percevoir le type de pensées traversières dont, quasiment par habitude et conditionnement (familial, régional, ethnique etc.), nous nous nourrissons, pensées auxquelles nous nous identifions, comme si la pensée était en notre personnelle et individuelle possession…

La pensée, en soi et en l’autre, ne serait-elle pas tout simplement le plus habile moyen de découvrir ce dont nous aimons nous emparer pour en faire un objet « personnel » nous identifiant « intelligent ou sot… habile ou nul… sans jamais se saisir, prendre conscience, que la pensée n’est qu’un fleuve, superbe, mais inconnu, qui traverse le monde sans appartenir à quiconque…

Ne serait-ce pas, cette cause, cette identification, cette appropriation, et même récupération, « personnelle » de la pensée, cet océan en lequel nous nous baignons ou nous noyons, cette appropriation qui organise, absolutise nos certitudes, nos jugements, notre façon de voir et de croire qui génère l’idée de notre appartenance à telle ou telle forme de représentation de soi, et donc, de différence… d’où tant de mal-être… de souffrance ?

Quant à ta dernière interrogation, chère Ambre : « Quant aux mots de "haine" dont tu parles, ne disent ils pas tout simplement à quel point nous avons besoin d’amour ? »

Une éventuelle réponse ne se trouve-t-elle pas au sein même de cette appropriation de la pensée et des conditionnements mentaux auxquels on se laisse assujettir…
Pourquoi faudrait-il des mots de haine pour manifester notre besoin et notre manque d’amour ?

Il me paraît beaucoup plus simple, au regard de ma découverte :
- « Comment se percevoir ETRE sans le miroir des autres et du monde ?... Comment pouvoir se sentir ETRE sans cette magique cohabitation de quelque manière qu’elle « se présente » ? -,
d’AIMER inconditionnellement, sans exigence de retour et malgré tous les malgré (coucou Lung Ta), tous les êtres dans ce monde qui nous permettent de percevoir le miracle de la Vie… via l’existence.


Bien à toi, et à TOUS… les autres …


lundi 28 septembre 2009

Paroles... Reflets...

Photo Muttifree

Veillons à ce que nos gestes, et notre parole
soient le reflet de la beauté de notre véritable nature…


Chère Ambre,

Par ton commentaire au précédent texte, tu me fais rappel d’un de mes écrits, publié en ce blog en mai 2007… Merci à Toi.
Aujourd’hui, le relisant, je perçois, en plus des mots que l’on écrit, des mots de l’écrivain en quelque sorte, une liaison évidente avec tous les mots que nous prononçons au quotidien, toutes les paroles que nous nous apprêtons à offrir, ou à jeter, lors de simples conversations …
L’accompagnement me démontre aussi, jour après jour, la nécessité d’une grande vigilance dans l’échange.
Oui, Vigilance…voici le maître mot à conserver soigneusement en notre cœur-esprit, pour ce qui concerne tout ce que nous pensons devoir dire… à l’instar de nos aïeux qui ne négligeaient jamais de nous conseiller de « tourner sept fois la langue dans la bouche » avant que de parler…

Etais-je suffisamment vigilante, en mai 2007… Amis (ies) je le livre à nouveau à votre écoute… sans oublier de me relire, ne retirant ni ne rajoutant quoi que ce soit, à ce qui fut écrit…


MOTS à MAUX

Il est parfois, des phrases, des mots constructeurs ou assassins, qui jettent la conscience dans un océan de pensées aux abîmes insondables. Un bon nombre finissent par passer leur chemin mais, il en est quelques uns qui, comme aimantés, viennent se poser au coin de notre œil et dessiner quelque inutile intellection …
Le drame qui se joue alors prend des couleurs multiples, selon que le mot, ou la phrase s’installe, près du cœur, près du ventre, ou près de la tête.
A dire vrai, le mot ne s’installe pas longtemps, c’est plutôt son arôme, en degré de violence ou de douceur, qui va se frayer un passage. Les mots jetés sur la vague d’une phrase vont, en un flot d’interprétations possibles, projeter une sensation, une impression, une idée associative … c’est par ricochets qu’ils nous atteignent.
Le plus fréquemment, le mot projeté nous attaque à la tête … nous pourrions le laisser s’évanouir plutôt que de vouloir s’en nourrir. Mais sommes-nous tant assoiffés de souffrance et de plaisir … ? Sans doute !
Alors nous laissons la phrase ou le mot se mouvoir comme un reptile qui, à chaque reptation s’approche du cœur dans les replis duquel il va se lover déversant le poison ou le baume (c’est affaire de « personne ») qui s’épandra dans les veines emplissant le ventre d’amour ou de haine.
L’atteinte au cerveau est imparable … circulation oblige !
Mot à mot en conséquence, toute phrase se fait assassin ou guérisseur.
Qui sait juger des effets de ses dires ?
Qui connaît la génération, en degré de sensation ou d’impression, d’une phrase ou d’un mot ?
Que sont les mots de haine, que sont les mots d’amour ? De soi-disant, la haine. De soi-disant l’amour ?
Qui sait par avance, ce qu’il va dire ?
Mâchons-nous suffisamment nos mots, pour Le Dire ?
Qui sait deviner, si les mots qu’il jette à la face, de son soi-disant ami, de son compagnon de route, d’un interlocuteur de rencontre, dissimulent un diamant … ou un poignard ?
Qui peut deviner s’il ne projette en lui-même, pour lui-même, face à lui-même, des mots assassins ou guérisseurs ?
Attention ! Mot à mot se génèrent tous nos maux … maux de cœur, maux de ventre, maux de tête … il y a si longtemps, pourtant, nous avons appris que le silence est d’or !
Il y a décidément trop de bruit sur cette terre ! On ne s’entends plus soi-même se dire que le Silence est d’Or pendant que l’on parle, que l’on parle et parle encore jusqu’à se gorger d’une communication mécanique qui installe à l’infini ses antennes sans se saisir de ce que si les paroles s’envolent, elles s’inscrivent dans l’éther de notre sang, ni que, les écrits restent et seront lus à l’infini des mortelles passions pour le mot qui tue plutôt que pour le mot qui guérit et fait naître en le cœur, le Silence.
Combien de temps nous faudra-t-il encore parler, pour ne rien dire qui soit essentiel !
Mais attention, qui es-tu toi le diseur, toi le parleur, toi l’écrivain qui enfile les mots comme les perles sans pouvoir pressentir le poids de tes colliers de maux à venir ?
Qui sommes-nous pour ne jamais savoir ce qu’un mot peut véritablement signifier, pour ne jamais savoir se taire, pour toujours vouloir dire ou faire dire, pour ne jamais pouvoir taire !
Qui, es-tu ?
Qui, sommes-nous, le savons-nous ?


Muttifree

vendredi 25 septembre 2009

Accompagnement ...



Pour chacun, l’accompagnement…

Que ce soit auprès de malades ou de parents vieillissants
devant l’absence d’avenir chaque jour s'angoissant,

craintifs et effrayés par la disparition
qui dans les pensées s’incruste incessamment

et dessine dans l'oeil ce fatidique instant ...

pour chacun donc, l’accompagnement est un passage difficile, éprouvant….

Et si simple, pourtant….


L’accompagnement nécessite, seulement,

Que d’ouvrir très grand,

encore plus grand, les yeux…


Et le Cœur,

Immensément …





"Face à la souffrance, il faut savoir préserver ses forces"
Sa Sainteté le Dalaï Lama


dimanche 20 septembre 2009

mercredi 16 septembre 2009

Juste un instant...


Juste un instant… de décembre 2007…

Miroir… de Samanthabadra


« Ô Noble Fils, Ecoute !
Aucun phénomène n'a plus d'existence que le reflet de la lune dans l'eau.
Tout ce qui apparaît, phénomènes internes, phénomènes externes,
Apparaît comme projection de l'esprit non-né.
Aussi n'existe ni Samsara ni Nirvana,
Ni naissance, ni mort,
Ni apparition, ni disparition.
Sur les eaux de l'esprit, seule se déroule la course des phénomènes,
Comme, chaque nuit, roule le firmament dans les eaux du lac.
L'esprit, semblable au miroir, reflète le monde,
Il est le lac face au firmament.
Sachant cela, le pratiquant avisé sait qu'il n'existe ni chemin vers la libération,
Ni lieu de réalisation.
Voyant cela, Ô Fils de Noble Famille,
Le pratiquant accompli repose en l'esprit même.
Comme nul ne peut saisir le reflet de la lune qui traverse le lac,
Aucun phénomène n'est saisissable.
Sachant cela, le pratiquant avisé
Contemple les phénomènes sans attachement,
Sans aversion ni ignorance.
Le méditant lui-même n'est pour lui-même qu'un reflet sur les eaux de l'esprit,
Sachant cela, le pratiquant avisé réalise qu'il est sans corps,
Ainsi actualise-t-il le dharmakaya.
Considérant son propre reflet, le pratiquant avisé réalise la nature de son corps d'émanation,
Ainsi actualise-t-il le sambhogakaya.
Voyant enfin que lui-même se reflète dans les eaux de tout lac,
Le pratiquant avisé comprend la nature du corps d'apparition,
Ainsi travaille-t-il à actualiser le nirmanakaya.
Quand il est réalisé que l'esprit du pratiquant n'est qu'un reflet dans les eaux de l'esprit non-né,
Le pratiquant avisé pratique le sans-esprit.
Alors s'effondre pour lui la dernière supercherie,
Et contemplant toute chose intérieure ou extérieure
Comme reflet dans les eaux de l'esprit non-né,
Le pratiquant réalise l'omniprésence de la Source, maître ultime.
Car lorsqu'est clairement perçu que tout n'a d'existence que comme reflet,
Le miroir de l'esprit apparaît et peut être connu.
Au cœur du miroir,
L'esprit non-né qui projette toute chose,
Et en qui tout se reflète,
Est le cœur même de Bouddha.
Restant en contemplation devant la nature même de l'esprit non-né,
Le pratiquant commence, sans méditer, sans intervenir ni corriger,
A contempler l'apparition et la transformation du monde.
Quand il est clairement réalisé que tout a le statut du reflet,
La source se dévoile.
Si l'on demeure dans la source sans en altérer l'activité,
Le cœur du Bouddha lui-même peut être connu.
Quand on connaît le cœur du Bouddha, sans s'identifier au Bouddha,
Tout s'achève, les eaux remontent du fleuve,
Et le lac s'ouvre comme un œil Unique.
Alors apparaît clairement que seul existe l'esprit non-né,
Duquel personne ne fut jamais séparé. »

Extrait du "Miroir de Samanthabadra"
par Tertön Selwa Rang Djoung
-Prajnâpâramiâ Hridaya - Le Cœur de la parfaite sagesse -

lundi 7 septembre 2009

Ce n'est qu'un, "Au-Revoir"...


Lilou… Là, juste derrière l'opacité de l'écran, Tu poursuis ton cheminement. Tout prés de toi, dans cet instant je te suis dans ce présent. Simplement en te disant : N'oublie pas.. chaque jour..d'Aimer ..l'Etre exceptionnel..que tu Es". Merci à Toi. Lise
Lung Ta…
c'est toujours triste un blog qui s'arrête mais je ne doute pas que tu aies plein de projets en tête et réalisations au bout des doigts et que tu nous tiendras au courant amitié Frédéric :)
Ambre… chère Mutti, j'allais écrire ce que dit Frédéric, c'est toujours triste un blog qui s'arrête, comme un petit deuil qui nous laisse démunis. Oui, car c'est bien "nous" que tu laisses ainsi, tu t'en vas, tu t'en vas.. vers où ? Bien amicalement Mutti

Chers Amis de ce monde expressif qui fait de « la toile »
un univers coloré par tant de possibles…

Chers amis et chères amies de ce monde là, Lilou, Frédéric, Ambre, et tous…
ce n'est qu'un au-revoir, non un "Adieu"...

Une "PAUSE" en laquelle je ne puis avoir la mesure du temps...
une pause pour explorer le silence, la déambulation sans but,
simplement, au rythme naturel de ce que l'existence dessine
à chaque détour de la roue...
pour exercer en sa continuité, le regard, sans les mots…
Au-delà de cet écran, le théâtre existentiel est également vaste,
cette immensité m’appelle… j’ai perçu via l’écran,
la préoccupation mentale
qui nous emporte à demeurer sur « la toile »
et j’ai vu …
« une goutte d’eau sur une feuille de lotus,
une graine de moutarde sur la pointe d’une aiguille »…

L’instant trace la nécessité du détachement…


Grand Bien à vous tous...

samedi 5 septembre 2009

ULTIME PAUSE


ULTIME PAUSE
Sans suppression de ce blog

Bien amicalement, je souhaite à tous les lecteurs de ce blog,
une belle continuation dans l’amour et la paix


Muttifree

mercredi 2 septembre 2009

L'amour-bienveillance...

Photo de Danielle et Olivier Föllmi


[…] « Le proche ennemi de l’amour-bienveillance est, l’attachement.
Au début, l’attachement peut donner l’impression d’être de l’amour, mais à mesure qu’il grandit il apparaît plus clairement comme son contraire : il se caractérise par le désir de s’accrocher, de contrôler, et par la peur.

Le proche ennemi de la compassion est, la pitié, qui sépare.
Celui qui a de la pitié se sent navré pour cette pauvre personne là-bas, comme si, d’une manière ou d’une autre, elle était différente de lui.

Le proche ennemi de la joie est le désir de comparer : devant le bonheur d’autrui on cherche à voir si l’on a moins, autant ou davantage que l’autre.

Le proche ennemi de l’équanimité est l’indifférence.
La véritable équanimité, c’est l’équilibre intérieur au milieu des situations de l’existence ;
L’indifférence est un retrait, un désintérêt fondé sur la peur. » […]



Jack Kornfield
Périls et promesses de la vie spirituelle, Table Ronde (1998) et Pocket (2001)
L'art du pardon, de la générosité et de la bonté, Table Ronde (2003)


dimanche 30 août 2009

Souffrance ...



Souffrir …
Souffrir de la souffrance d’autrui.
Compatir, compatir de sa méconnaissance, de son attachement à la souffrance.

Lui dire… lui dire, au risque de l’incompréhension,
« Immerge-toi en ta propre nature »…

Elle est si proche, tandis que tu l’imagines si lointaine.
Regarde comme en elle la souffrance s’harmonise au calme absolu,
Regarde la… disparaître…

Etonné peut-être, tu la rechercheras
Tel un objet que tu possédais et que déjà tu regrettes…
Mais peut-être enfin reconnaîtras-tu la souffrance, identique à tout autre objet que tu aimes à prendre en charge, à mettre en cage et en forme en ton esprit…

« Immerge-toi en ta propre nature »

Vois comme les objets de l’esprit, les pensées, les émotions, émanent de tes choix, de tes désirs, de ce que tu souhaites trouver autant que de ce que tu souhaites éviter…

« Immerge-toi en ta propre nature »

Regarde bien… La souffrance est… et participe au mouvement naturel de la conscience, mais elle ne possède plus rien d’irréversible…

Désormais tu n’as plus peur de souffrir.

jeudi 27 août 2009

Quelle heure est- Il ?



Retour, rentrée, action-réaction, action-agitation, paroles sages, paroles vaines et bavardage…

Un ordinateur en panne,

Un autre en dépannage…

Quel temps fait-il ?

Quelle heure est-il ?

L’heure semble au décrochage…

A la contemplation,

A la méditation,

Et à l’usage

De la plus fine attention

Pour accueillir du monde, les furieux orages…



Mutti

mardi 18 août 2009

Poétique... ARIAGA...


Extrait de «Marins perdus en mer »

Ecrit par

ARIAGA


« Au bout du promontoire
Quand j'ai posé ma main sur la pierre humide
De la vieille croix granitique rongée de larmes
Elle a bruissé les soupirs des femmes
En attente devant la mer nue. […]



Suite du poème dans les extraits du Laboratoire d’Ariaga

mercredi 12 août 2009

De pas en pas...


De pas en pas, de paroles en paroles…

De passage en passage,

De lieux en lieux…

De silence en silence…

Si étroit, si vaste, le monde…

Si petit, si grand, l’homme…

La vérité est partout,

Jusqu’au plus profond du mensonge…

TOUT est Là.

L’excision des dits du « moi »

Révèle, du mental, la déroute…



mardi 28 juillet 2009

" Je suis l'humanité"


Extraits d’entretiens entre Krishnamurti et Lakshmi Prasad
(de janvier 1981 à décembre 1985)
in « Ultimes Paroles »


« Je suis l’humanité »

- Prasad :
Pourriez-vous éclairer cette affirmation singulière : « Je suis l’humanité, et non la collectivité » ?

- Krishnamurti :
Nous sommes tous des êtres humains, et nous devons être considérés en tant que tels. Chacun d’entre nous, pourtant, est généralement traité comme un simple élément d’une masse, et perçu sous le seul signe de la collectivité.
Partout et toujours, nos semblables sont sacrifiés sur l’autel des idéologies.
En fait toute véritable solution doit être formulée au niveau de la personne.
Traiter les humains comme un troupeau, une entité collective, et les utiliser à des fins politiques ou économiques, conduit inévitablement aux pires horreurs.
Voyez notre école à Rishi Valley. Chacune de nos classes compte environs vingt élèves. Ce qui est fort peu au regard des autres écoles. Néanmoins j’ai suggéré que ce nombre soit réduit à douze par classe. Et je crois que les professeurs sont en plein accord avec moi.
Mon intention est que chaque enfant soit suivi avec l’attention la plus extrême. Alors il pourra véritablement s’épanouir.
Si vous considérez l’homme sur le seul plan de la collectivité, vous perdez automatiquement toute compassion ; vous ne pouvez être bon. Pis, vous devenez même indifférent, voire cruel.

Au contraire, si je sais que ma conscience est la conscience de tous les êtres humains, je suis à même de traiter l’individu en tant que personne, et non plus comme un élément anonyme perdu dans la masse.

Comprenez-vous à présent pourquoi j’affirme être l’humanité ?


* * * * * * *

Du conflit entre le bien et le mal

- Prasad :
A considérer le monde tel qu’il est, les mécréants semblent prospérer alors que les justes continuent de souffrir. Comment interpréter cela ?

- Krishnamurti :
Qu’est-ce qu’un mécréant ?
Et qu’appelez-vous le « mal » ?
En outre, combien sont-ils à pratiquer vraiment le bien.
Si le « bien » est l’opposé du mal, alors ce n’est pas le bien véritable, mais un prétendu bien né directement du mal.

La bonté authentique, elle, transcende la séparation entre le bien et le mal.

Un homme profondément bon est un être entier, que rien ne saurait diviser.
Celui-là ne dit pas une chose pour faire son contraire. Ce qu’il pense, il le dit ; et ce qu’il dit, il le fait.
Le bien qui règne d’ordinaire en ce monde naît simplement en réaction au mal.
Cette forme de bien jaillit d’une pensée dominée par la peur, et tout particulièrement la peur de la société.
Celui qui la pratique cherche en fait la reconnaissance du monde, et manifeste du reste sa déception lorsqu’il est incapable de l’obtenir.
Ses actes, empoisonnés par de perpétuels conflits, sont dénués de toute valeur.
En vérité toute forme de bien engendrée par la pensée porte déjà en elle les graines du mal.

En revanche, rien ne s’oppose à la bonté véritable.
Si le juste veut agir, il le fait sans penser aux conséquences.
Oui, il agit, délivré de ses propres pensées comme du jugement des autres...

lundi 20 juillet 2009

En passant...


De promenade en promenade…

Pieds légers ignorants les distances, mental ami voltigeant au rythme du drapeau blanc qu’il arbore depuis tant d’années pour se reconnaître en tout, envers et contre tout, toujours tout contre plutôt qu’adverse, mes promenades empruntent tous les chemins de cette Re-Connaissance.

Traversant les parcs et les jardins aussi bien que les chemins de traverse en lesquels se faufilent tous les tics dévastateurs d’ancestrales dévotions dévorantes, souvent hurlantes, oublieuses des clartés de l’attention seconde…
Regard posé sereinement en cœur à cœur avec tout ce qui vibre, je marche, je vis, j’existe, je coexiste… dans l’irréel aussi bien que dans le dit réel, indifférente aux dites différences.
Cœur ivre d’amour, étrange amant aimant de ce Toi et Moi, de ce Toi ou Moi que le miroir révèle Soi.

De promenade en promenade qu’ensoleillent même les orages, que nourrissent même les reculs, qu’illuminent même la peur d’aimer sans condition, je navigue sur les flots de l’onde mouvante de l’éternel pensée qui construit les mondes, abritée par une flamme inextinguible… un Mat, simple bâton de pèlerin du temps, érigeant incessamment un Drapeau Blanc…

mercredi 8 juillet 2009

En partance ...


Amitiés

Muttifree

mercredi 1 juillet 2009

Pour Nathamsa et tous les amis...

Y a-t-il réellement un silence étranger au Silence ?


J’ose te dire, OUI, Nathamsa…

Le silence étranger au Silence est celui qui, quand bien même nous serions contemplatif et méditatif au cœur de la nature nous laisse entendre et voir l'alentour, paisiblement soit, mais attentif à toutes les impressions et sensations de bonheur, de joie, de plaisir... C'est bon et magnifique mais nous pouvons nous rendre compte consciemment qu’en ces instants extraordinaires, l'on pense et l'on interprète la sensation... c'est une sorte de discours... ce n'est pas le Silence.
Il suffit de prendre conscience que devant un paysage grandiose, éclatant de beauté naturelle et de cet aspect d’un silence qui n’est que chant d’oiseaux et bruissement d’arbres, l’on PENSE « quelle paix », en prononçant « que c’est beau »… C’est un état ravissant empreint d’une joie justifiée que nous pouvons souhaiter à l’humanité toute entière…

Mais ce n’est pas Le Silence…
Le Silence n'est pas uniquement l'absence relative de sons.
Il est la cessation de toutes les pensées discursives, de toutes les interrogations et remous psychologiques et même de toutes "visions".

Si l’état ravissant dont je parle plus haut induit une quiétude parfaite, lucide et totalement libre d’une quelconque élaboration conceptuelle… comme « que c’est beau »… nous avons atteint au Silence… que nous soyons méditant confirmé… ou non…

S’ouvre alors en notre existence, la confiance en ce qui est, la disparition des doutes et des questionnements… de retour à l’esprit « ordinaire » comme tout un chacun, l’existence se déroule librement, sans rien abandonner, sans rien saisir, sans rien rejeter, sans rien acquérir… juste être et suivre le cours naturel de ce qui est là, ici et maintenant.

Bien à vous tous

samedi 27 juin 2009

L'Absente...



Salle blanche sans décor.
Une femme assise sur une chaise tressée de fils métalliques, triture les pans de sa blouse noire. Au ciel des murs immaculés, des tubes de néon délavent le contraste, ternissent le noir devenu gris.
La femme, buste replié sur les genoux, transperce le vide, l’œil éteint.
Elle ne dit mot, le silence règne, ne délivrant nul inspire, nul expire.
C’est un silence étranger au Silence.

Ce n’est pas la paix en ce silence régnant en ce hors temps.
C’est un silence inquiet, un silence interrogatif, un silence organisé, empreint de douleurs à l’intensité furtive.
C’est un silence en attente de mots, un silence rouge teinté de souffrance.
Un silence torturé, un présent qui s’enfuit, un regard abîmé qui se cache au profond d’une nuit épaisse.
C’est un silence orageux, un silence déni, un silence déchu, un voile ténu qui masque le corps nu, disparu…
C’est un silence âpre et rude.
Une plongée terrifiante dans le silence étranger au Silence.

« Une simple absence », dit un homme en blouse bleue en traversant la salle blanche, l’œil indifférent, « la vie n’est pas toujours rose ! »


Muttifree - écrits évènementiels -

dimanche 21 juin 2009

Seconde après seconde...

Chaque seconde dessine les portes du passé...



"Ne vous encombrez pas l'esprit de pensées inutiles.
A quoi bon ruminer le passé, anticiper l'avenir ?

Restez dans la simplicité de l'instant présent."

Dilgo Khyentsé Rinpotché


jeudi 11 juin 2009

Embarquement...


Sur la barque de l’existence, secouée par les tempêtes de la raison, mal avisée par les vagues de l’émotion, par les vents de Psyché ballotée, la barque chancelle…

Alors, doucement je m’assieds …

Et mon corps, silencieux, se rappelle,
Il était une fois….l’Etre …

Jamais il n’est très loin,
en secret au plus profond,
dans le creuset du cœur,
amoureux et serein,
l’être attend
que ce corps se souvienne,
et s’éveille.

En deçà du flot mental tumultueux, soudain
Le corps, silencieux, perçoit l’être d’où il vient …
Qui, d’un souffle frais et léger, le soutient,
le transporte,
Immobilisé,
comme sur l’aile douce
d’une colombe.

En deçà des flots agités surgit un lac, tranquille
Au centre duquel l’être repose,
Enveloppant d’un regard clairvoyant
et pourtant sans pupille,
le corps qu’il anime.

Dès lors adouci, amoureux, de l’image, des tourments,
ce corps libéré,
joyeusement voyage et parcourt tous les océans,
tous les rivages.
Il marche, indéfiniment,
visitant sans heurt, sans dommage,
tous les horizons,
que ceux-ci soient désormais ensoleillés et sans nuage,
ou souvent encore assombris par l’orage …