Loneliness

Loneliness

mercredi 30 septembre 2009

Dialogue et Partage inter billet


du Langage … à la Pensée

Bonjour à tous,

Bonjour chère Ambre,

Merci d’avoir résonné, et de raisonner en lisant ce texte écrit il y a déjà plus de deux ans, selon mon mode d’écriture qui, tu le sais (nous en avions parlé) est toujours un jaillissement soudain, une sorte de réflexion spontanée face à quelque circonstance…
Et c’est justement parce que, comme pour toi, les mots me sont une clef… et même une sorte de « révélateur » de « ma propre grille d’interprétation » (pour reprendre les mots très justes de Nathamsa).

Le jaillissement par l’écriture est tel que mes tiroirs, depuis l’enfance ont débordés de feuillets… et de dessins malhabiles… toute rencontre, toute écoute, toute lecture me sont comme une méditation qui laisse jaillir des mots à transcrire sur papier…me révélant ainsi, à moi-même, le cheminement des pensées qui me traversent et la compréhension qui s’en ait découlée… avec ce petit plus qui me fait toucher du doigt (plutôt de l’œil d’ailleurs :) ) que sans « l’autre » sans le monde environnant, sans ce dialogue permanent, il n’existerait aucun moyen de se percevoir et de se comprendre soi-même… et cette compréhension là fut un cadeau inestimable, « la porte de la liberté » comme tu le dis… et de l’amour…

Comment se percevoir ETRE sans le miroir des autres et du monde ?...
Comment pouvoir se sentir ETRE sans cette magique cohabitation de quelque manière qu’elle « se présente » ?


Voilà pourquoi j’ose poser des phrases telles que celles que tu relèves, et je t’en remercie…
Oui, pourquoi ne saisir dans les mots d’autrui uniquement ce qui « nous fait plaisir », nous donne la sensation d’un accord parfait, ou à l’inverse pourquoi se laisser émotionnellement toucher par un mot, qui selon notre jugement (et grille d’interprétation :) ) nous apparaîtra, dur, âpre, critique ou de quelques autres sortes qui « nous ferons penser » qu’il est mauvais, malséant, haineux…
Notre grille d’interprétation… quelle qu’elle soit (au passage, je salue encore Nathamsa, qui en cette expression me fait un précieux cadeau) n’est-elle pas le miroir en lequel il devient possible de percevoir le type de pensées traversières dont, quasiment par habitude et conditionnement (familial, régional, ethnique etc.), nous nous nourrissons, pensées auxquelles nous nous identifions, comme si la pensée était en notre personnelle et individuelle possession…

La pensée, en soi et en l’autre, ne serait-elle pas tout simplement le plus habile moyen de découvrir ce dont nous aimons nous emparer pour en faire un objet « personnel » nous identifiant « intelligent ou sot… habile ou nul… sans jamais se saisir, prendre conscience, que la pensée n’est qu’un fleuve, superbe, mais inconnu, qui traverse le monde sans appartenir à quiconque…

Ne serait-ce pas, cette cause, cette identification, cette appropriation, et même récupération, « personnelle » de la pensée, cet océan en lequel nous nous baignons ou nous noyons, cette appropriation qui organise, absolutise nos certitudes, nos jugements, notre façon de voir et de croire qui génère l’idée de notre appartenance à telle ou telle forme de représentation de soi, et donc, de différence… d’où tant de mal-être… de souffrance ?

Quant à ta dernière interrogation, chère Ambre : « Quant aux mots de "haine" dont tu parles, ne disent ils pas tout simplement à quel point nous avons besoin d’amour ? »

Une éventuelle réponse ne se trouve-t-elle pas au sein même de cette appropriation de la pensée et des conditionnements mentaux auxquels on se laisse assujettir…
Pourquoi faudrait-il des mots de haine pour manifester notre besoin et notre manque d’amour ?

Il me paraît beaucoup plus simple, au regard de ma découverte :
- « Comment se percevoir ETRE sans le miroir des autres et du monde ?... Comment pouvoir se sentir ETRE sans cette magique cohabitation de quelque manière qu’elle « se présente » ? -,
d’AIMER inconditionnellement, sans exigence de retour et malgré tous les malgré (coucou Lung Ta), tous les êtres dans ce monde qui nous permettent de percevoir le miracle de la Vie… via l’existence.


Bien à toi, et à TOUS… les autres …


lundi 28 septembre 2009

Paroles... Reflets...

Photo Muttifree

Veillons à ce que nos gestes, et notre parole
soient le reflet de la beauté de notre véritable nature…


Chère Ambre,

Par ton commentaire au précédent texte, tu me fais rappel d’un de mes écrits, publié en ce blog en mai 2007… Merci à Toi.
Aujourd’hui, le relisant, je perçois, en plus des mots que l’on écrit, des mots de l’écrivain en quelque sorte, une liaison évidente avec tous les mots que nous prononçons au quotidien, toutes les paroles que nous nous apprêtons à offrir, ou à jeter, lors de simples conversations …
L’accompagnement me démontre aussi, jour après jour, la nécessité d’une grande vigilance dans l’échange.
Oui, Vigilance…voici le maître mot à conserver soigneusement en notre cœur-esprit, pour ce qui concerne tout ce que nous pensons devoir dire… à l’instar de nos aïeux qui ne négligeaient jamais de nous conseiller de « tourner sept fois la langue dans la bouche » avant que de parler…

Etais-je suffisamment vigilante, en mai 2007… Amis (ies) je le livre à nouveau à votre écoute… sans oublier de me relire, ne retirant ni ne rajoutant quoi que ce soit, à ce qui fut écrit…


MOTS à MAUX

Il est parfois, des phrases, des mots constructeurs ou assassins, qui jettent la conscience dans un océan de pensées aux abîmes insondables. Un bon nombre finissent par passer leur chemin mais, il en est quelques uns qui, comme aimantés, viennent se poser au coin de notre œil et dessiner quelque inutile intellection …
Le drame qui se joue alors prend des couleurs multiples, selon que le mot, ou la phrase s’installe, près du cœur, près du ventre, ou près de la tête.
A dire vrai, le mot ne s’installe pas longtemps, c’est plutôt son arôme, en degré de violence ou de douceur, qui va se frayer un passage. Les mots jetés sur la vague d’une phrase vont, en un flot d’interprétations possibles, projeter une sensation, une impression, une idée associative … c’est par ricochets qu’ils nous atteignent.
Le plus fréquemment, le mot projeté nous attaque à la tête … nous pourrions le laisser s’évanouir plutôt que de vouloir s’en nourrir. Mais sommes-nous tant assoiffés de souffrance et de plaisir … ? Sans doute !
Alors nous laissons la phrase ou le mot se mouvoir comme un reptile qui, à chaque reptation s’approche du cœur dans les replis duquel il va se lover déversant le poison ou le baume (c’est affaire de « personne ») qui s’épandra dans les veines emplissant le ventre d’amour ou de haine.
L’atteinte au cerveau est imparable … circulation oblige !
Mot à mot en conséquence, toute phrase se fait assassin ou guérisseur.
Qui sait juger des effets de ses dires ?
Qui connaît la génération, en degré de sensation ou d’impression, d’une phrase ou d’un mot ?
Que sont les mots de haine, que sont les mots d’amour ? De soi-disant, la haine. De soi-disant l’amour ?
Qui sait par avance, ce qu’il va dire ?
Mâchons-nous suffisamment nos mots, pour Le Dire ?
Qui sait deviner, si les mots qu’il jette à la face, de son soi-disant ami, de son compagnon de route, d’un interlocuteur de rencontre, dissimulent un diamant … ou un poignard ?
Qui peut deviner s’il ne projette en lui-même, pour lui-même, face à lui-même, des mots assassins ou guérisseurs ?
Attention ! Mot à mot se génèrent tous nos maux … maux de cœur, maux de ventre, maux de tête … il y a si longtemps, pourtant, nous avons appris que le silence est d’or !
Il y a décidément trop de bruit sur cette terre ! On ne s’entends plus soi-même se dire que le Silence est d’Or pendant que l’on parle, que l’on parle et parle encore jusqu’à se gorger d’une communication mécanique qui installe à l’infini ses antennes sans se saisir de ce que si les paroles s’envolent, elles s’inscrivent dans l’éther de notre sang, ni que, les écrits restent et seront lus à l’infini des mortelles passions pour le mot qui tue plutôt que pour le mot qui guérit et fait naître en le cœur, le Silence.
Combien de temps nous faudra-t-il encore parler, pour ne rien dire qui soit essentiel !
Mais attention, qui es-tu toi le diseur, toi le parleur, toi l’écrivain qui enfile les mots comme les perles sans pouvoir pressentir le poids de tes colliers de maux à venir ?
Qui sommes-nous pour ne jamais savoir ce qu’un mot peut véritablement signifier, pour ne jamais savoir se taire, pour toujours vouloir dire ou faire dire, pour ne jamais pouvoir taire !
Qui, es-tu ?
Qui, sommes-nous, le savons-nous ?


Muttifree

vendredi 25 septembre 2009

Accompagnement ...



Pour chacun, l’accompagnement…

Que ce soit auprès de malades ou de parents vieillissants
devant l’absence d’avenir chaque jour s'angoissant,

craintifs et effrayés par la disparition
qui dans les pensées s’incruste incessamment

et dessine dans l'oeil ce fatidique instant ...

pour chacun donc, l’accompagnement est un passage difficile, éprouvant….

Et si simple, pourtant….


L’accompagnement nécessite, seulement,

Que d’ouvrir très grand,

encore plus grand, les yeux…


Et le Cœur,

Immensément …





"Face à la souffrance, il faut savoir préserver ses forces"
Sa Sainteté le Dalaï Lama


dimanche 20 septembre 2009

mercredi 16 septembre 2009

Juste un instant...


Juste un instant… de décembre 2007…

Miroir… de Samanthabadra


« Ô Noble Fils, Ecoute !
Aucun phénomène n'a plus d'existence que le reflet de la lune dans l'eau.
Tout ce qui apparaît, phénomènes internes, phénomènes externes,
Apparaît comme projection de l'esprit non-né.
Aussi n'existe ni Samsara ni Nirvana,
Ni naissance, ni mort,
Ni apparition, ni disparition.
Sur les eaux de l'esprit, seule se déroule la course des phénomènes,
Comme, chaque nuit, roule le firmament dans les eaux du lac.
L'esprit, semblable au miroir, reflète le monde,
Il est le lac face au firmament.
Sachant cela, le pratiquant avisé sait qu'il n'existe ni chemin vers la libération,
Ni lieu de réalisation.
Voyant cela, Ô Fils de Noble Famille,
Le pratiquant accompli repose en l'esprit même.
Comme nul ne peut saisir le reflet de la lune qui traverse le lac,
Aucun phénomène n'est saisissable.
Sachant cela, le pratiquant avisé
Contemple les phénomènes sans attachement,
Sans aversion ni ignorance.
Le méditant lui-même n'est pour lui-même qu'un reflet sur les eaux de l'esprit,
Sachant cela, le pratiquant avisé réalise qu'il est sans corps,
Ainsi actualise-t-il le dharmakaya.
Considérant son propre reflet, le pratiquant avisé réalise la nature de son corps d'émanation,
Ainsi actualise-t-il le sambhogakaya.
Voyant enfin que lui-même se reflète dans les eaux de tout lac,
Le pratiquant avisé comprend la nature du corps d'apparition,
Ainsi travaille-t-il à actualiser le nirmanakaya.
Quand il est réalisé que l'esprit du pratiquant n'est qu'un reflet dans les eaux de l'esprit non-né,
Le pratiquant avisé pratique le sans-esprit.
Alors s'effondre pour lui la dernière supercherie,
Et contemplant toute chose intérieure ou extérieure
Comme reflet dans les eaux de l'esprit non-né,
Le pratiquant réalise l'omniprésence de la Source, maître ultime.
Car lorsqu'est clairement perçu que tout n'a d'existence que comme reflet,
Le miroir de l'esprit apparaît et peut être connu.
Au cœur du miroir,
L'esprit non-né qui projette toute chose,
Et en qui tout se reflète,
Est le cœur même de Bouddha.
Restant en contemplation devant la nature même de l'esprit non-né,
Le pratiquant commence, sans méditer, sans intervenir ni corriger,
A contempler l'apparition et la transformation du monde.
Quand il est clairement réalisé que tout a le statut du reflet,
La source se dévoile.
Si l'on demeure dans la source sans en altérer l'activité,
Le cœur du Bouddha lui-même peut être connu.
Quand on connaît le cœur du Bouddha, sans s'identifier au Bouddha,
Tout s'achève, les eaux remontent du fleuve,
Et le lac s'ouvre comme un œil Unique.
Alors apparaît clairement que seul existe l'esprit non-né,
Duquel personne ne fut jamais séparé. »

Extrait du "Miroir de Samanthabadra"
par Tertön Selwa Rang Djoung
-Prajnâpâramiâ Hridaya - Le Cœur de la parfaite sagesse -

lundi 7 septembre 2009

Ce n'est qu'un, "Au-Revoir"...


Lilou… Là, juste derrière l'opacité de l'écran, Tu poursuis ton cheminement. Tout prés de toi, dans cet instant je te suis dans ce présent. Simplement en te disant : N'oublie pas.. chaque jour..d'Aimer ..l'Etre exceptionnel..que tu Es". Merci à Toi. Lise
Lung Ta…
c'est toujours triste un blog qui s'arrête mais je ne doute pas que tu aies plein de projets en tête et réalisations au bout des doigts et que tu nous tiendras au courant amitié Frédéric :)
Ambre… chère Mutti, j'allais écrire ce que dit Frédéric, c'est toujours triste un blog qui s'arrête, comme un petit deuil qui nous laisse démunis. Oui, car c'est bien "nous" que tu laisses ainsi, tu t'en vas, tu t'en vas.. vers où ? Bien amicalement Mutti

Chers Amis de ce monde expressif qui fait de « la toile »
un univers coloré par tant de possibles…

Chers amis et chères amies de ce monde là, Lilou, Frédéric, Ambre, et tous…
ce n'est qu'un au-revoir, non un "Adieu"...

Une "PAUSE" en laquelle je ne puis avoir la mesure du temps...
une pause pour explorer le silence, la déambulation sans but,
simplement, au rythme naturel de ce que l'existence dessine
à chaque détour de la roue...
pour exercer en sa continuité, le regard, sans les mots…
Au-delà de cet écran, le théâtre existentiel est également vaste,
cette immensité m’appelle… j’ai perçu via l’écran,
la préoccupation mentale
qui nous emporte à demeurer sur « la toile »
et j’ai vu …
« une goutte d’eau sur une feuille de lotus,
une graine de moutarde sur la pointe d’une aiguille »…

L’instant trace la nécessité du détachement…


Grand Bien à vous tous...

samedi 5 septembre 2009

ULTIME PAUSE


ULTIME PAUSE
Sans suppression de ce blog

Bien amicalement, je souhaite à tous les lecteurs de ce blog,
une belle continuation dans l’amour et la paix


Muttifree

mercredi 2 septembre 2009

L'amour-bienveillance...

Photo de Danielle et Olivier Föllmi


[…] « Le proche ennemi de l’amour-bienveillance est, l’attachement.
Au début, l’attachement peut donner l’impression d’être de l’amour, mais à mesure qu’il grandit il apparaît plus clairement comme son contraire : il se caractérise par le désir de s’accrocher, de contrôler, et par la peur.

Le proche ennemi de la compassion est, la pitié, qui sépare.
Celui qui a de la pitié se sent navré pour cette pauvre personne là-bas, comme si, d’une manière ou d’une autre, elle était différente de lui.

Le proche ennemi de la joie est le désir de comparer : devant le bonheur d’autrui on cherche à voir si l’on a moins, autant ou davantage que l’autre.

Le proche ennemi de l’équanimité est l’indifférence.
La véritable équanimité, c’est l’équilibre intérieur au milieu des situations de l’existence ;
L’indifférence est un retrait, un désintérêt fondé sur la peur. » […]



Jack Kornfield
Périls et promesses de la vie spirituelle, Table Ronde (1998) et Pocket (2001)
L'art du pardon, de la générosité et de la bonté, Table Ronde (2003)